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Maroc : le leader du « Hirak » conteste la véracité de son procès-verbal

Maroc : le leader du “Hirak” conteste la véracité de son procès-verbal

Le leader du mouvement de protestation qui a agité l’an dernier la ville marocaine d’Al-Hoceïma dans le Rif a contesté ce lundi au cours d’une audience la véracité du procès-verbal dressé par la police judiciaire.

Nasser Zefzafi, 39 ans, est emprisonné depuis mai dernier. Il est l’un des derniers des 54 militants ou sympathisants du mouvement social appelés à la barre depuis mi-septembre devant la chambre criminelle près la Cour d’Appel de Casablanca.

L’audience, ouverte au médias, a été marquée par la diffusion d’une conversation téléphonique de l’accusé, datant de mai dernier, dans laquelle il serait question de « complot » et de financements étrangers », selon le procès-verbal dressé par la police.

La conversation étant en dialecte rifain, un interprète présent à l’audience a traduit en arabe cet échange entre Zefzafi et un certain Abdelaziz, où il n’était question ni de « complot » ni de « financements étrangers », mais de la préparation d’un « programme », sans plus de détails.

« Le procès verbal est le fruit de l’imagination de la police judiciaire (…) ses conclusions sont fallacieuses », a accusé pour sa part un avocat de la défense.

« La traduction est erronée et les accusations sont vides », s’est défendu Nasser Zefzafi, poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».

Lors de sa deuxième comparution mardi dernier, il avait affirmé avoir été « torturé » durant son interrogatoire, suscitant une vague de réactions dans le pays.

« La torture signifie qu’il (Zefzafi) a fait des aveux sous la contrainte, ce qui n’est pas arrivé selon ses propres dires et ceux de ses avocats », a réagi à l’AFP un des avocats de la partie civile, Me Abdelkabir Tabih.

Les accusations sur des violences policières avaient, à plusieurs reprises, été rejetées par les autorités marocaines.

Environ 450 personnes ont été arrêtées pendant les événements déclenchés par la mort tragique d’un vendeur de poissons, selon des associations.

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