Le 14 janvier, Aziz Rabbah laissait entendre à Bloomberg qu’il n’écartait pas une fermeture définitive de la Samir dont le sort est ballotté par un feuilleton judiciaire qui ne préoccupe d’ailleurs plus l’Exécutif. Une source officielle proche du dossier confirme au Desk la volonté de l’État de laisser la raffinerie de Mohammedia à son triste sort.
« C’est décidé, mais ce n’est pas encore le bon timing pour l’annoncer officiellement ». C’est par cet aveu direct qu’une source gouvernementale proche du dossier a commenté au Desk la petite phrase d’Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie et des Mines qui, le 14 janvier, laissait entendre à Bloomberg, qu’il n’écartait pas une fermeture définitive de la Samir dont le sort est ballotté par un feuilleton judiciaire qui ne préoccupe d’ailleurs plus l’exécutif.
« Soit on trouve un acheteur, soit on ferme définitivement », a affirmé le ministre en marge d’une conférence sur les énergies renouvelables à Abou Dhabi et lors de laquelle il a confirmé les fuites de la presse américaine sur un appel d’offres imminent dédié au futur terminal gazier d’El Jadida. Et comme les prétendants sérieux ne se bousculent pas au portillon, la messe est dite.
Ce n’est pas la première fois que Rabbah écarte l’hypothétique renaissance de la raffinerie dont il a dit à maintes reprises que son potentiel économique était désormais obsolète et qu’il fallait en quelque sorte acquiescer de la décision de liquidation prononcée en mars 2016 par le Tribunal de Casablanca.
Depuis cette date, la petite musique sur l’obsolescence de l’outil industriel s’est transformée en doctrine dans la bouche des officiels et de certains experts qui estiment que le coût de redémarrage et de mise à niveau de la raffinerie de Mohammedia serait nettement plus coûteux que l’approvisionnement extérieur. Une thèse de plus défendue par le lobby des hydrocarbures dont les soutiens se trouvent en haut de la pyramide de l’Etat.
En matière de casse sociale, comme le souligne Médias24, l’addition est lourde 6 000 salariés et contractuels sous-traitants sur le carreau, sans compter les 45 milliards de dirhams de dette au bas mot (dont 16 à l’Etat) accumulées dans des conditions jamais élucidées et les investisseurs en bourse bernés par une communication financière trompeuse…
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