Politique

Maroc : l’ex-premier ministre Abderrahmane El Youssoufi n’est plus

Abderrahmane El Youssoufi n’est plus. L’ex-premier ministre marocain est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca, à l’âge de 96 ans, selon les médias locaux.

El Youssoufi, qui fut un ami de feu Hocine Ait Ahmed, était hospitalisé dans une clinique de la capitale économique du royaume depuis jeudi 21 mai pour des problèmes respiratoires.

M. El Youssoufi fut un compagnon de feu Hocine Ait Ahmed, “dont il assura la défense, au sein du collectif d’avocats, lors du procès que lui intenta le régime en 1965”, rappelle le FFS qui a présenté ses condoléances à la famille du défunt.

“Le décès du grand militant et nationaliste feu Abderrahmane Youssoufi est une perte, non seulement pour son honorable famille, pour son pays, mais également pour tout le Maghreb qui vient de perdre un de ses leaders historiques et un de ses militants les plus engagés , ayant mené le combat de libération anticolonial, et milité tout au long de sa vie en faveur de la liberté et de la démocratie”, estime le FFS.

Membre du mouvement de la résistance puis de l’armée de libération, ce natif de Tanger en 1924, a rejoint dès sa prime jeunesse le parti de l’Istiqlal.

Dirigeant de l’aile gauche du parti, il sera parmi les fondateurs en 1959 de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) aux côtés de Abdellah Ibrahim, Abderrahim Bouabid, Mehdi Ben Barka et Mahjoub Benseddik.

En 1959, il est arrêté pour “offense au roi” avant d’être relâché quelques jours plus tard.

Ses années d’opposition seront marqués par plusieurs procès, en 1963, il est condamné par contumace à 2 ans de prison, en 1965, après l’assassinat de Mehdi Ben Barka, il s’exile en France où il vivra durant 15 ans.

Nouvelle condamnation lors du grand procès de Marrakech où le procureur requiert la peine de mort contre lui, après, le roi Hassan II l’avait chargé le 04 février 1998 de former le gouvernement d’alternance qu’il présentera le 14 mars de la même année.

Après la mort de feu le roi Hassan II, le roi Mohammed VI le maintient à la tête du gouvernement.

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