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Maroc : Mohamed VI gracie une journaliste condamnée pour avortement

La journaliste marocaine Hajar Raissouni ainsi que l’ensemble des personnes condamnées le 30 septembre dans le cadre de l’affaire relative à son avortement présumé, ont bénéficié de la grâce du roi Mohammed VI, rapporte ce mercredi le média marocain Telquel.

Cinq personnes ont au total bénéficié de la grâce du roi marocain : Hajar Raissouni, son fiancé et le personnel médical. La journaliste et son fiancé avaient été condamnés à un an de prison ferme pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage » par le tribunal de Rabat.

Son gynécologue avait écopé de deux ans de prison ferme ainsi que l’interdiction d’exercer son métier pendant deux années supplémentaires, tandis que l’anesthésiste avait été condamné à un an de prison avec sursis, et la secrétaire médicale à huit ans de prison avec sursis.

Mme Raissouni avait été interpelée à la fin du mois d’aout à l’entrée d’un cabinet médical à Rabat, la capitale du Maroc. La journaliste a affirmé avoir été contrainte de subir « un examen médical sans son accord », ses avocats assimilant l’acte à de la torture et dénonçant des « manquements de la police judiciaire » et des « preuves fabriquées » et demandant sa libération.

L’accusée avait pour sa part démenti avoir subie tout avortement, affirmant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé au tribunal.

La journaliste et ses proches avaient dénoncé pour leur part un « procès politique », la journaliste affirmant avoir été interrogée par la police sur ses proches, son journal et ses écrits. L’affaire avait suscité un tollé et une vague de soutiens sur la scène nationale et internationale, de nombreuses personnalités et associations dénonçant la condamnation.

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