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Maroc : Mohammed VI gracie des milliers de cultivateurs de cannabis

Après la légalisation de la culture et de la commercialisation du cannabis , le Maroc vient de franchir un autre cap, en graciant des milliers de producteurs de cette drogue.

Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis selon l’ONU, a franchi un cap en 2021, en promulguant une loi autorisant la culture et la commercialisation du cannabis « à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles ».

Avec une production annuelle de 35 000 tonnes, soit le tiers de la production mondiale, le Maroc est le plus gros producteur mondial du cannabis, selon les estimations de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Après la légalisation du cannabis, le Maroc gracie les cultivateurs déjà condamnés

La production marocaine est expédiée de manière illicite aux quatre coins du monde, mais aussi aux pays voisins, dont l’Algérie, où les services de sécurité ne cessent d’annoncer d’importantes saisies de cette drogue.

Après l’adoption de la loi légalisant le cannabis en juillet 2021 par le Parlement marocain, les producteurs de cette substance, qui agissaient jusqu’alors dans l’illégalité, se sont rués sur les organismes compétents pour recevoir les autorisations.

Voulant profiter de la légalisation de l’usage thérapeutique de cette herbe par 21 des 27 pays membres de l’Union européenne, les acteurs du secteur au Maroc tablent sur des revenus annuels des exportations entre 400 et 600 millions d’euros d’ici à 2028.

Selon le journal Le Monde, un quintal de résine à teneur en THC (la molécule à l’origine des effets psychotropes) inférieure à 1 % est vendu entre 1 400 et 1 800 euros le kilo.

Après la légalisation de la culture et de la commercialisation du cannabis, le Maroc a décidé de franchir un autre cap, en graciant 4831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis.

Les dealers condamnés peuvent désormais « s’intégrer dans la nouvelle stratégie »

L’annonce a été faite lundi 19 août par le ministre de la Justice, rapporte des médias marocains, dont le site d’information Menara. La décision a été prise par Mohammed VI, à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

En plus d’être libérés, les bénéficiaires de cette grâce remplissant les conditions requises peuvent aussi « s’intégrer dans la nouvelle stratégie » lancée après la légalisation de la production de cannabis à des fins thérapeutiques.

Ils n’ont donc qu’à se rapprocher de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) pour passer de l’autre côté de la loi et poursuivre leurs cultures de cannabis en toute légalité.

Durant les premiers quatre mois de l’année en cours, soit jusqu’au 23 avril dernier, 2.905 autorisations (sur 2942 demandes examinées) ont été accordées à des cultivateurs pour l’exploitation d’une superficie totale de 2.552 hectares.

Durant l’année d’avant, seulement 609 autorisations ont été délivrées pour l’exploitation de seulement 286 ha.

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