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Maroc – Sahara occidental : la RASD se retire de l’accord du cessez-le-feu

Première conséquence de l’escalade marocaine dans la zone-tampon de Guerguerat, au Sahara occidental, la République sahraouie annonce son retrait de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Maroc il y a près de 30 ans.

Selon l’agence de presse sahraouie, le président de la RASD Ibrahim Ghali a signé vendredi 13 novembre un décret portant fin de l’engagement de la partie sahraouie à l’accord de cessez-le-feu de 1991.

Le président Ghali a instruit l’état-major de l’armée sahraouie de « prendre toutes les mesures relatives à la mise en œuvre des dispositions du décret, dans le cadre des missions qui lui sont assignées », rapporte la même source.

Il a en outre demandé à l’instance nationale de sécurité, présidée par le Premier ministre, de prendre toutes les dispositions que dicte « l’état de guerre » en ce qui concerne la gestion des institutions et des services.

Le décret impute au Maroc la responsabilité de la violation du cessez-le-feu en tirant sur des citoyens qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale de Guerguerat et en ouvrant deux autres brèches le long du mur marocain.

« Cela constitue une transgression de l’accord militaire numéro 1 signé entre le Front Polisario et le royaume du Maroc sous l’égide de l’Onu », estime la présidence de la RASD.

L’armée marocaine a mené vendredi, aux premières heures de l’aube, une agression militaire dans la zone-tampon d’El-Guerguerat en procédant à l’ouverture de trois nouvelles brèches illégales en violation de l’accord de cessez-le-feu.

Le président Ghali a informé dans la même journée le secrétaire général des Nations-Unies des répercussions de l’attaque.

Vendredi, l’Algérie avait “vivement” déploré les “graves violations” du cessez-le-feu enregistrées dans la zone d’El Guerguerat, appelant à la “cessation immédiate” de ces opérations militaires.

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