« Approche sécuritaire », violations des droits de l’Homme, répression… la Ligue marocaine de défense des droits de l’Homme (LMDDH) a dressé mercredi un tableau sombre de la situation des droits de l’Homme au Maroc pour l’année 2017.
Dans son rapport annuel présenté à Rabat, l’ONG affirme que 17.000 manifestations ont été observées l’an passé au royaume, dénonçant « l’approche sécuritaire adoptée à plusieurs reprises par les autorités pour y faire face ».
Le Maroc a été agité par des mouvements de protestation avec des revendications sociales et économiques dans la région du Rif (nord) d’octobre 2016 à mi-2017, à Jerada (est) dès fin 2017 et à Zagora (sud) l’été dernier.
La LMDDH fait état de « violations des droits de l’Homme » durant ces rassemblements, accusant les autorités d’avoir « réprimé » les protestataires et appelant le ministre de l’Intérieur à la démission.
L’ONG marocaine fondée en 1972 appelle à la « libération des 450 personnes arrêtées » dans le Rif et à « l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable » avec eux.
Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme Mustapha Ramid avait récemment affirmé que la « situation des droits de l’Homme au Maroc connaissait une nette amélioration », reconnaissant toutefois l’existence de « dépassements ».
Le gouvernement a présenté fin 2017 un plan d’action en matière de promotion des droits de l’Homme avec à la clef plus de 400 mesures et une série d’objectifs à atteindre d’ici à 2021.