Amnesty International a dénoncé, ce jeudi 7 février, la condamnation par le Tribunal de Mascara du militant Hadj Ghermoul à une peine de six mois de prison ferme et à une amende.
Arrêté à Tizi, près de Mascara, dans la soirée du dimanche 27 janvier, Hadj Ghermoul a été condamné pour « outrage à corps constitué », selon Amnesty.
Le véritable motif de l’arrestation et de la condamnation du militant est d’avoir « posté sur Facebook une photo où il tient une pancarte sur laquelle est écrit ”Non à un cinquième mandat” du président Abdelaziz Bouteflika », précise l’ONG.
« La condamnation de Hadj Ghermoul est une grave atteinte à la liberté d’expression en Algérie. Il est totalement absurde qu’il soit condamné à passer six mois derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions politiques », a déclaré la Directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, Heba Morayef, citée sur le site d’AI.
L’arrestation et la condamnation du militant âgé de 37 ans « témoignent une nouvelle fois de l’intolérance dont font preuve les autorités algériennes vis-à-vis de l’opposition et de leur inquiétante tendance à multiplier les arrestations et les détentions arbitraires à l’approche de l’élection présidentielle prévue en avril », selon la responsable de l’ONG.
Heba Morayef a appelé les autorités algériennes à « annuler la condamnation de Hadj Ghermoul et le libérer immédiatement et sans condition » car, selon elle, « nul ne devrait être incarcéré pour avoir exercé sans violence son droit à la liberté d’expression.