Israël assume ses attaques contre les civils à Gaza et menace de faire la même chose à Beyrouth. Son armée bombarde depuis plus d’un mois l’enclave palestinienne, faisant plus de 11.000 morts, dont près de la moitié sont des enfants.
En dépit des condamnations internationales et des appels aux cessez-le-feu, dont celui du président français Emmanuel Macron, le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou est imperturbable.
Netanyahou a estimé que Macron a « fait une erreur grave sur le plan factuel et sur le plan moral », le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a demandé à Emmanuel Macron des clarifications en faisant un parallèle entre le massacre des Palestiniens de Gaza et la mort des civils allemands lors de la Seconde Guerre mondiale sous les bombardements alliés.
En Israël, l’armée assume les attaques contre les civils et menace de faire la même chose au Liban si le Hezbollah libanais s’implique dans la guerre. La menace a été proférée samedi par le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant.
« Ce que nous faisons à Gaza, nous saurons le faire à Beyrouth », a-t-il mis en garde, comme on peut le voir dans une vidéo, reprise par LCI.
Les déclarations de Yoav Gallant montrent qu’Israël assume sans gêne ses massacres perpétrés contre les populations civiles dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Israël assume ses attaques contre les civils à Gaza
Les propos du ministre de la Défense israélien tenus au cours d’une réunion d’évaluation de la situation dans le Nord d’Israël, frontalier avec le Liban, accentuent les craintes de l’extension du terrain des hostilités à cette région.
Depuis le déclenchement de l’opération « Déluge d’Al Aqsa » par le Hamas, le 7 octobre dernier, les frontières entre Israël et le Liban connaissent des tensions entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais ainsi que des factions palestiniennes au Liban. Les affrontements dans cette région ont fait plusieurs morts des deux côtés.
Samedi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah avait déclaré, dans un discours, que les opérations militaires contre Israël allaient se poursuivre, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
Le ministre de la Défense israélien a déclaré que Hassan Nasrallah était en train d’entraîner le Liban dans une guerre qui pourrait éclater.
Yoav Galant prévient que Hassan Nasrallah « est sur le point de commettre une grave erreur, et ceux qui en paieront le prix sont les citoyens libanais ».
Les menaces de Yoav Galant de reproduire le même scénario meurtrier en cours dans la bande de Gaza au Liban sont perçues comme « une provocation » par l’ancien chef de la mission militaire française aux Nations Unies, le général Dominique Trinquand qui rappelle sur LCI que la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 n’avait pas été à l’avantage de Tel Aviv.
Israël ne se gêne pas de menacer publiquement de s’en prendre aux civils au Liban, de la même manière qu’il le fait dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Israël a pris l’habitude de massacrer les populations civiles de ses voisins. En plus de ses attaques récurrentes contre les Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, Israël a un passé sanglant dans la région.
En septembre 1982, son armée a participé au massacre de milliers de réfugiés palestiniens du camp de Sabra et Chatila à Beyrouth.
Il y a quelques jours, un ministre du gouvernement de Benyamin Netanyahou a jugé possible d’utiliser la bombe nucléaire contre Gaza.
Les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont tué plus de 11.000 personnes, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, selon des sources officielles palestiniennes. Plus de 28.000 blessés sont à déplorer depuis le début des opérations israéliennes.
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