L’Algérie célèbre aujourd’hui le 76e anniversaire des massacres qui ont été perpétrés par l’armée coloniale française à Sétif, Guelma et Kherrata le 8 mai 1945.
À Kherrata, une marche populaire a été organisée, en présence des figures du Hirak, pour commémorer ces évènements tragiques qui ont fait plus de 45.000 morts.
À Sétif, et dans le cadre des commémorations officielles, des milliers de personnes ont participé à une marche, en présence du secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebika, des autorités locales civiles et militaires, du Conseiller du président de la République, chargé des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, selon l’agence officielle APS.
Toujours à Sétif, l’ambassadeur de France en Algérie François Gouyette, a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de cette tragédie. « En ce 8 mai, jour de commémoration des massacres de mai et juin 1945 à Sétif et dans le Nord Constantinois, l’Ambassadeur de France, François Gouyette, est venu déposer, au nom du Président de la République française, une gerbe de fleurs en hommage aux victimes », écrit l’ambassade de France sur son compte Twitter.
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« Une tragédie inexcusable »
Ce n’est pas la première fois qu’un ambassadeur de France rend hommage aux victimes des massacres des 8 mai 1945. En 2005, Hubert Collin de Verdière a été le premier représentant de l’État français en Algérie à se rendre à Sétif.
En février de la même année, le même responsable avait qualifié de « tragédie inexcusable » ces massacres intervenus alors que le monde célébrait la fin de la Deuxième guerre mondiale et la défaite du régime nazi.
Ce samedi, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que de « bonnes relations » avec la France était tributaire du règlement du contentieux mémorial.
« Nous célébrons aujourd’hui la Journée nationale de la mémoire. Il faut souligner que la bonne qualité des relations avec la République française ne viendra pas sans la prise en compte de l’histoire et du traitement du dossier de la mémoire », a déclaré le président Tebboune dans un message à l’occasion de la célébration des massacres du 8 mai.