La décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître la responsabilité de l’État dans la disparition à Alger en 1957 de Maurice Audin, « est un pas positif à saluer », a indiqué ce jeudi 13 septembre, le ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni.
M. Zitouni, qui s’est exprimé à l’APN en marge d’une plénière consacrée aux questions orales, a ajouté que « nul ne peut nier les crimes commis par les Français pendant la période coloniale, sauf ceux qui ignorent l’histoire ».
Dans un autre chapitre, le ministre est revenu longuement sur la polémique autour du film de Larbi Ben M’hidi de Bachir Derrais. Tayeb Zitouni s’est montré optimiste en laissant entendre qu’une solution sera bientôt dégagée pour permettre au film de voir le jour : «Je pense qu’on est sur le bon chemin », atteste le ministre. Un optimisme qui s’est dégagé « à l’issue d’une réunion tenue hier entre le producteur du film avec la commission de visionnage du ministère des Moudjahidine au cours de laquelle les deux parties ont examiné les réserves soulevées », précise Zitouni.
Le ministre a refusé de parler de censure, renvoyant la balle au producteur qui, selon lui, « n’a pas respecté certaines clauses du contrat qui le lient avec le ministère des Moudjahidine ». « On ne doit pas déformer l’histoire. Certes les Moudjahidine ne sont pas des prophètes mais il y avait des erreurs dans le scénario. Les observations des commissions spécialisées composées notamment des historiens ont été transmises au producteur ».