Le président français Emmanuel Macron va « reconnaître la responsabilité de l’Etat dans la disparition » à Alger en 1957 de Maurice Audin, un militant communiste français engagé en faveur de l’indépendance algérienne, a déclaré jeudi un député de la majorité.
Le chef de l’Etat doit se rendre jeudi midi au domicile de la veuve de Maurice Audin, a déclaré le mathématicien Cédric Villani, député de la majorité et militant actif sur le dossier, en saluant sur la radio France Inter un « moment historique ».
« Il va reconnaître que la vérité est que Maurice Audin faisait partie de tous ceux qui ont été victimes d’un système », a ajouté M. Villani, proche de la famille de Maurice Audin.
Arrêté chez lui à Alger le 11 juin 1957 par des parachutistes, Maurice Audin, 25 ans, mathématicien et assistant à l’Université d’Alger, est soupçonné d’héberger des membres de la cellule armée du Parti communiste algérien. Il est torturé à plusieurs reprises dans une villa d’El Biar, un quartier d’Alger.
Dix jours plus tard, Josette Audin apprend officiellement que son mari s’est évadé lors d’un transfert. Cela restera la version officielle jusqu’à ce que l’ancien président François Hollande affirme en 2014 que « M. Audin ne s'(était) pas évadé » mais était « mort durant sa détention ».