Un haut responsable de la Gendarmerie serait derrière le retour du controversé Omar Ghrib à la tête du MCA, a affirmé, ce samedi 20 avril, Zoubir Bachi, ancien président de la direction collégiale du club, dans une déclaration à TSA.
« Je suis toujours assommé après le coup que je viens de subir, suite à la décision de la Sonatrach de nommer Omar Ghrib et dissoudre la direction collégiale que j’ai été chargé de présider. Je tiens à informer l’opinion public que la Sonatrach est aussi victime que moi, elle n’y est pour rien. Il y a eu une injonction de la part d’un haut gradé de la Gendarmerie nationale pour permettre à Ghrib de revenir aux affaires du club, c’est très grave », assure l’ancien capitaine du Mouloudia dans les années 1970.
Le Conseil d’administration de la SSPA/« Le Doyen » avait limogé le directeur général sportif Kamel Kaci Saïd avant d’installer une direction collégiale. Les supporters du MCA croyaient voir enfin leurs revendications acceptées, mais à leur surprise, Sonatrach décide le 10 avril de nommer Omar Ghrib à la place de Kaci Saïd. Le lendemain de cette décision surprenante, la société pétrolière annonce la dissolution de la direction collégiale.
« Je me demande comment un voyou puisse remplacer un médecin (Bachi, ndlr). Je me pose des questions : comment une personne qui était radié à vie du mouvement sportif soit gracié lors d’une assemblée générale ordinaire (AGO) de la FAF en 2016 sans que le point ne soit inscrit à l’ordre du jour, alors qu’il avait humilié tout un pays ? », s’interroge notre interlocuteur.
Zoubir Bachi, qui peine à se remettre de sa déception, n’a voulu ni confirmer ni infirmer les dernières informations ayant circulé sur les réseaux sociaux, faisant état d’une éventuelle complicité de Ghrib dans les incidents survenus le vendredi 12 avril lors des manifestations qui se sont déroulées dans la capitale.
« J’ai entendu parler comme vous de cette probabilité. Je n’ai aucune preuve contre lui, sinon je n’aurais pas hésité à le dénoncer. Un travail d’investigation doit être fait dans ce sens pour interpeller les fauteurs de troubles, dont l’objectif est de faite sortir le mouvement populaire de sa voie pacifique », a-t-il répondu, tout en déclarant qu’une « chaîne de télévision, dont je préfère taire le nom, fait dans la désinformation pour défendre les intérêts d’une partie aux dépens de l’autre ».
Enfin, selon Zoubir Bachi, « le football algérien est grandement influencé par l’enjeu politico-financier, et cela depuis la réforme sportive décidée en 1977 ».