Me Mustapha Bouchachi, a appelé ce jeudi à Bouira à bannir « toutes les pratiques d’exclusions et évacuer surtout le discours de haine en cette période de plein Hirak ». Il s’est prononcé contre le slogan ” Yetnhaw Ga3″ (qu’ils partent tous)
“J’aime pas ce slogan” a-t-il avoué. « Ce sont les ministres et les personnes qui ont siégé durant la période du règne de Bouteflika qui doivent partir, pas les fonctionnaires des institutions », précise-t-il. Comme arguments, il a cité l’exemple de l’Irak. « Nous avons l’expérience de l’Irak, ils ont détruit leur pays après avoir vidé les institutions du personnel », a-t-il rappelé, en soulignant par ailleurs, que certaines parties ne veulent pas d’un changement radical du système.
“Notre but est d’aller vers un État de droit”, a soutenu le conférencier. Sur les deux derniers discours de Gaïd Salah (mardi et mercredi) qui a appelé au dialogue pour sortir de la crise, Me Bouchachi s’est interrogé : “Mais dialoguer avec qui ?”.
L’avocat a dénoncé au passage « les pratiques répressives » à l’encontre des travailleurs qui ont été empêchés de marcher hier mercredi 1er mai à Alger, et ce, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des travailleurs.
“Feu Hocine Aït Ahmed disait toujours qu’ en 1962, nous avions libéré le pays mais pas l’homme. La révolution du 22 février est pour libérer l’homme”, a soutenu Me Bouchachi, qui a lancé un appel aux Algériens à poursuivre “son combat” pour faire tomber “les symboles et les résidus du régime de Bouteflika”.