Politique

Me Bouchachi répond à Gaid Salah sur le dialogue

Mostepha Bouchachi, avocat et militant des droits humains, a répondu, à travers une vidéo postée sur Facebook mercredi 1er mai au soir, à l’appel lancé le même jour par Ahmed Gaid Salah pour ouvrir un dialogue aux fins de régler la crise politique dans le pays.

« Il est sûr que le dialogue est une méthode civilisée pour régler les problèmes. Mais, je veux poser une question : dialoguer avec qui ? Comment et pourquoi ? La feuille de route des Algériens qui sortent depuis le 22 février 2019 est claire. Ils veulent le départ du régime et tous ses symboles. Les Algériens ont une position de principe par rapport au chef de l’Etat par intérim et au Premier ministre. Donc, pas de dialogue avec les restes du régime de l’ex-président Bouteflika », a-t-il déclaré.

Me Bouchachi a cité en exemple le boycott massif des consultations politiques organisées par Abdelkader Bensalah, le 22 avril. « Les gens ne sont pas partis parce qu’ils considèrent que les représentants du régime n’ont pas de crédibilité nécessaire pour engager un dialogue. Le chef de l’Etat par intérim a vécu dix-sept ans avec le régime, des dizaines d’années pour le Premier ministre. Les Algériens ne peuvent pas croire que ceux-là peuvent engager une période de transition avec au bout la construction d’institutions d’un nouvel Etat. Quand les Algériens disent qu’ils doivent tous partir, c’est une position de principe du hirak, de la société civile et des partis. Oui au dialogue, mais pas avec les symboles du régime ».

Tout en rejetant le dialogue avec Bensalah et Bedoui, Me Bouchachi fait des propositions. « Si on veut un vrai dialogue, on doit le faire pour élaborer une feuille de route consensuelle. Nous voulons une période de transition dirigée par des hommes et des femmes acceptés par les Algériens. Ils auront à adopter les législations nécessaires pour organiser des élections présidentielles ou d’autres consultations avec une commission indépendante pour organiser les scrutins et un gouvernement neutre composé de cadres honnêtes ».

Me Bouchachi a appelé Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui à présenter leur démission parce que « le peuple ne veut pas d’eux ».

 

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