Le Conseil constitutionnel “doit répondre” à la demande du général Ahmed Gaid Salah d’appliquer l’article 102 de la Constitution qui prévoit la destitution du chef de l’État, a estimé l’avocat Farouk Ksentini dans une déclaration à TSA Arabi, ce mardi. “C’est un devoir et le Conseil constitutionnel va sans doute se réunir pour appliquer l’article 102 de la Constitution”, a-t-il dit.
L’ancien président de la Commission consultative officielle des droits de l’Homme a estimé que le Conseil constitutionnel n’a pas tranché sur le dossier de candidature présenté par Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat. “Le Conseil constitutionnel n’a pas tranché sur les dossiers de candidatures. L’élection a été annulée”, a expliqué Me Ksentini, en réponses à ceux qui reprochent à Gaid Salah d’avoir fermé les yeux après le dépôt du dossier de candidature de Bouteflika, le 3 mars dernier au Conseil constitutionnel.
Pour cet avocat, Gaid Salah, en prenant cette décision, a “honoré l’institution militaire qu’il représente” s’il avait pris l’initiative sans consulter le président. “S’il avait consulté le président, il n’y a aucun mal. Il est l’ami et le fidèle du président”, a-t-il estimé.