Le procès de Said, Toufik, Tartag et Hanoune s’est poursuivi ce mardi pour le deuxième et dernier jour au tribunal militaire de Blida. Avocat de l’ex-patron du DRS, Me Farouk Ksentini raconte à TSA les détails sur le déroulement de l’audience.
Le général Toufik a “répondu à 25 ou 30 questions posées par le juge militaire, et Louisa Hanoune a “répondu à 15 ou 20 questions” et “sa comparution a duré moins de temps que celle de mon client”, a précisé Me Ksentini à TSA.
Selon l’avocat, “le général Toufik a confirmé la rencontre qui a eu lieu avec Said Bouteflika et Louisa le 27 et 28 mars dans une villa appartenant à la résidence d’État”. “Le général Toufik a dit que l’objectif de cette rencontre était de trouver une personnalité consensuelle pour sortir de la crise”, a ajouté Me Ksentini.
L’avocat ajoute que “les discussions entre Said, Toufik et Louisa Hanoune ont été enregistrées par les services de renseignements, qui étaient gérés par le général Tartag”.
Me Ksentini affirme que “les agents qui étaient chargés d’enregistrer la rencontre et les chauffeurs qui ont transporté les personnalités ont été entendus par le juge”.
Devant le juge, le général Toufik a reconnu avoir rencontré l’ex-président Liamine Zeroual, le 30 mars dernier à Moretti, toujours selon Me Ksentini.
“Le général Toufik a dit que Zeroual s’était excusé de ne pas accepté la responsabilité de diriger une phase de transition pour des raisons de santé”, a déclaré Ksentini. Pour l’atmosphère qui régnait le deuxième jour du procès, “Bouteflika a assisté aux détails du procès et n’est pas intervenu et n’a pas parlé, tandis que le général Bachir Tartag était absent pour la deuxième journée consécutive”, a déclaré Farouk Ksentini.
L’avocat ajoute que Said Bouteflika, qui a refusé hier lundi de répondre aux questions du juge, a assisté à la deuxième audience. “Il n’a rien dit”, assure Me Ksentini, en précisant que le général Tartag s’est absenté, pour le deuxième jour consécutif, après son refus de comparaître hier devant le juge militaire.
Ce mardi, après la fin des plaidoiries, le procureur du tribunal militaire de Blida a requis une peine de 20 ans de prison contre Said Bouteflika, Toufik Mediene, Bachir Tartag, Louisa Hanoune, Khaled Nezzar, Lotfi Nezzar et Belhamdine Farid, gérant de la société algérienne de pharmacie, a-t-on appris auprès de Me Miloud Brahimi. Le verdict pourrait être prononcé dès demain mercredi.
Les quatre premiers sont détenus depuis le mois de mai dernier à la prison militaire de Blida, alors que les trois autres, en fuite à l’étranger, font l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le tribunal militaire.