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Médecins : quand la France s’inspire du modèle algérien

Médecins : quand la France s’inspire du modèle algérien

Par sudok1 / Adobe Stock
Un hôpital

En France, une députée de l’Assemblée nationale a fait une proposition de loi concernant les jeunes médecins. Une proposition qui rappelle très bien le service civil en Algérie, obligatoire pour les médecins spécialistes nouvellement diplômés.

La disposition du service civil instauré pour les médecins spécialistes en Algérie a justement été conçu pour remédier aux déserts médicaux dans les régions isolées du pays, notamment dans le Sud et les Hauts-Plateaux.

Ce modèle algérien a peut-être inspiré la députée de l’Assemblée nationale française, Géraldine Bannier, qui a déposé le 17 septembre dernier une proposition de loi portant sur l’instauration d’une année obligatoire dans un désert médial aux jeunes médecins.

Une députée française s’inspire du service civil algérien

La proposition de loi n’impose pas les lieux d’installation à ces médecins lors de leurs carrières. Mais elle devra répondre « à un problème qui perdure nonobstant l’augmentation du nombre de professionnels de santé », lit-on dans la proposition de loi, citée par le site d’actualité médicale Egora.

À travers ce texte, la députée propose d’instaurer « une année obligatoire d’exercice en zones sous-dotées » pour l’ensemble des médecins fraîchement diplômés, aussi bien généralistes que spécialistes.

La mesure vise, à la fois, de combler les manques en médecins dans les régions sous-dotées et de permettre aux jeunes diplômés de gagner en expérience.

Cela donnera aux patients « pour le moins, une solution, une réponse, vraie, accessible, qui manque dans l’immédiat », a souligné la députée. De plus, « les professionnels, jeunes médecins, y gagneront une expérience de vie forcément enrichissante et bénéfique pour le reste de leur carrière ».

La loi proposée prévoit également une prise en charge entière des loyers des médecins affectés dans les zones sous-dotées, précisant que les premiers médecins concernés par ce dispositif « seront ceux ayant commencé leurs études en septembre 2023 ». Là encore, c’est le cas en Algérie où l’Etat prend en charge le logement des médecins durant leur service civil.

Une proposition qui risque fortement de déplaire aux futurs médecins

La même députée a déposé une autre proposition de loi similaire visant, cette fois, à instaurer « un service civique d’un an basé sur le volontariat en zones sous-dotées » pour tous les nouveaux diplômés en médecine.

Elle s’est clairement inspirée du modèle algérien qui oblige les jeunes médecins, à la fin des six années de spécialisation, à exercer entre un et quatre ans dans des régions reculées du pays.

La disposition du service civil en Algérie concerne une vingtaine de spécialités médicales et chirurgicales. Il a été mis en place dans le but d’assurer une couverture équilibrée et équitable pour tous les citoyens en matière d’accès aux soins, notamment les soins spécialisés.

Il convient de noter que le service civil en Algérie est fortement décrié par les médecins de la santé publique. En France également, la proposition de la députée Géraldine Bannier risque aussi fortement de déplaire aux futures blouses blanches, note le site spécialisé Egora.

 

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