Le conflit entre les médecins résidents et le gouvernement touche à sa fin. Mardi, un accord a été conclu avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique leur permettant de sauver l’année pédagogique.
En effet, l’année universitaire sera prolongée jusqu’à février 2019, avec des cours de rattrapage pour l’ensemble des années de résidanats, des examens en janvier, suivis d’une session de rattrapage en février. L’évaluation pour les années intermédiaires est prévue en janvier 2019, confirment des membres du Camra, joints par téléphone.
Les mesures issues de la réunion sont « conformes » aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dimanche, à la télévision publique, estime l’un des membres du Collectif.
« C’est une initiative que je salue. Même mes collègues sont contents. Cela nous évite de rater une année universitaire », a ajouté la même source.
L’année universitaire commencera donc en mars 2019, après le rattrapage, et s’achèvera en septembre de la même année, après une évaluation. « Tout va dans le bon sens. Cette mesure ne risque pas de perturber le rythme de notre formation, puisqu’on est formé sur des objectifs pédagogiques, donc c’est aux professeurs d’évaluer les aptitudes du résident », a-t-il expliqué.
Dans une déclaration au quotidien El Watan, le professeur Salah Bendib, doyen de la faculté de médecine d’Alger a salué l’initiative du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : le ministre « a pu convaincre les différentes parties d’aller vers une sortie honorable de cette situation complexe ».
Les recalés du DMS « les plus touchés »
Les examens pour l’obtention du diplôme médical spécialisé (DMS) sont fixés pour fin mars 2019. Environ 820 étudiants recalés en juin dernier réclamaient des examens de rattrapage, mais malheureusement « il n’y aurait pas de session de rattrapage », selon les déclarations du ministre Tahar Hadjar.
Les recalés vont donc devoir passer leur DMS en prochaine session.
« Les 820 résidents qui ont terminé leurs formation en mars dernier mais n’ont pas obtenu leurs DMS vont perdre une année, alors que ceux qui ont raté des cours on leur valide l’année. Les excuses du ministre ne sont pas valables », critique un autre membre du Camra. « Les chiffres officiels indiquent 30% de recalés en DMS, alors, qu’en réalité, il y a 50%. Il suffit d’un simple calcul pour le savoir »,poursuit-il.
Les résidents admis en octobre prochain auront un cursus normal et leurs examens sont prévus en juin 2019.
Le mouvement de protestation des résidents avait repris début septembre après un gel de deux mois. Le Collectif des médecins résidents revendiquait l’amélioration de leurs conditions de travail, la révision du statut de médecin et l’abrogation du service civil.
