Plusieurs rassemblements des résidents en sciences médicales sont organisés ce dimanche 17, dans les villes hospitalo-universitaires, dont le plus important est prévu au CHU de Bab El Oued où plus d’une trentaine de résidents grévistes ont été exclus par leur chef de service.
Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) avait dénoncé ces exclusions que le porte-parole du collectif, le Dr Hamza Boutaleb, a qualifiées de « nouvelle tentative d’intimidation ».
Selon des chiffres annoncés par le Collectif sur sa page officielle, ce sont près de 800 résidents qui ont été exclus de différents services de centres hospitalo-universitaires, notamment dans ceux d’Alger et d’Oran.
Retour de manivelle
Ces exclusions qui ont été annoncées au lendemain de l’annulation par les résidents de la décision annoncée par une partie du bureau national du Camra de reprendre les gardes de nuit le mercredi 13 juin, semblent être le nouveau moyen trouvé par le ministère de la Santé pour mettre plus de pression sur les grévistes et les pousser à reprendre le travail.
L’effet qu’ont eu ces exclusions a été l’inverse que celui attendu par le ministère de la Santé et les chefs de services. Alors que le mouvement de protestation des résidents vivait des moments difficiles et que la représentativité du bureau national était remise en cause par nombre de résidents, l’annonce des exclusions a donné un nouveau souffle à la mobilisation des grévistes, ajoutant à la liste de leurs revendications la réintégration de tous les résidents exclus.
« Désormais, même si nous obtenons satisfaction pour toutes nos revendications, nous ne reprendrons pas le travail tant que nos collègues ne seront pas réintégrés », a notamment a déclaré à TSA le Dr Boutaleb.
Cette mobilisation s’exprimera ce dimanche, par les nombreux rassemblements qui seront organisés par les résidents pour protester contre les exclusions de leurs collègues.
Vers un troisième boycott du DEMS
Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé l’organisation d’une nouvelle session de l’examen au diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS) pour juillet et a annoncé que les résidents qui n’ont pas participé aux deux sessions précédentes auront la possibilité d’y prendre part à condition de s’inscrire sur des listes, chose que les résidents en dernières année ont rejetée en majorité.
Les résidents en dernière année de certaines spécialités, comme l’orthopédie-traumatologie ou la chirurgie pédiatrique se sont réunis en assemblées générales pour décider d’un troisième boycott du DEMS, devenu « une nécessité » et une question de dignité.