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Médias, corruption, immobilisme : les alertes Jil Jadid

Médias, corruption, immobilisme : les alertes Jil Jadid

Le parti Jil Jadid s’est exprimé ce dimanche sur la situation sociale, économique et politique qui prévaut en Algérie, en alertant sur la « reconstitution des réseaux de prédateurs. »

Dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de son conseil politique qui s’est réuni vendredi 16 septembre, le parti dirigé par Sofiane Djilali livre son analyse de la situation politique dans le pays.

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D’emblée, Jil Jadid estime que l’Algérie a « besoin plus que jamais d’entamer de larges et profondes réformes dans divers secteurs de la vie nationale et en particulier dans le fonctionnement de son économie. »

Tout en louant les « efforts de soutien à la production et à l’investissement dans les startups et la « levée des blocages administratifs pour les nombreux projets économiques en souffrance », Jil Jadid est loin d’être satisfait des actions de l’Exécutif.

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Pour lui, la « bureaucratie, la multiplication des méandres administratives et la gestion clientéliste de certains secteurs rentiers vont à l’encontre des déclarations et engagements des autorités supérieures de l’Etat. »

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« Les multiples difficultés apparues dans l’application de la nouvelle vision politique révèlent des résistances au changement, la sclérose des mentalités à divers échelon des responsabilités et la persistance ou, plus grave, la reconstitution de réseaux prédateurs actifs, anciens et nouveaux », assène Jil Jadid dans le communiqué signé de son président Soufiane Djilali.

« Non-respect de la Constitution »

Le parti concède qu’une lutte contre la corruption est « engagée et que de très nombreux anciens responsables se trouvent face à la justice », cependant, ajoute-t-il, le « traitement politique de ces dérives par les autorités ne peut justifier un immobilisme gouvernemental handicapant et un manque flagrant de communication. » 

« La vie politique du pays semble paralysée et le musellement implicite de toute parole critique renforce le sentiment d’une fermeture politique incompréhensible et à terme dangereuse », déplore-t-il.

Dans la foulée, Jil Jadid « regrette » et « condamne » l’utilisation « abusive » de la détention préventive dont celle qui « concerne les journalistes dans le cadre de leurs activités professionnelles. »

« Il y a là, un non-respect de la Constitution concernant la liberté d’opinion et d’expression », tranche-t-il.

Jil Jadid affirme que « l’état d’esprit chez les professionnels de l’information est de plus en plus à l’autocensure et au désengagement par rapport à la dénonciation des faits répréhensibles. »

Le parti pointe ensuite les dangers de la répression des médias algériens, en soulignant que la « neutralisation des journalistes nationaux ouvre la voie, malheureusement, aux discours nihilistes et destructeurs portés par ceux qui sont hors de portée des lois nationales et surtout prépare le terrain à de nouveaux excès, protégés par l’omerta et l’impunité. »

Jil Jadid affirme que les Algériens ont « besoin de se retrouver, de dépasser leurs différends et de se tourner résolument vers l’avenir d’autant plus que celui-ci est chargé de défis. »

Les Algériens « attendaient une initiative de renforcement de la cohésion politique interne. Cependant, jusqu’à présent, rien ne présage d’une ouverture politique salutaire et un désenchantement s’installe insidieusement dans tous les esprits », regrette-t-il.

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