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Médicaments : des producteurs veulent une révision des prix

Médicaments : des producteurs veulent une révision des prix

L’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) réclame une révision une « révision à la hausse », entre « 2% et 15% » des prix des médicaments », qui sont régis, selon lui, « par un décret datant de 1998 ».

« Les choses ont changé. L’Algérie était un pays importateur. Un décret avait alors fixé les prix à l’importation. Nous étions dans une logique des importations », a expliqué Abdelouahed Kerrar, président de l’Union, ce lundi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Et d’ajouter : « Depuis, il y a eu des investissements importants. Le pays couvre plus de 50% de ses besoins en médicaments, et c’est tout à fait normal que le système des prix change et s’adapte à cette nouvelle situation ».

Pour lui, le prix du médicament « ne devrait pas souffrir du problème de la sécurité sociale ». « Ce n’est pas seulement un enjeu social, c’est-à-dire d’emplois de centaines de milliers de jeunes universitaires mais également de l’accès des Algériens aux soins ».

Dans sa politique des médicaments, l’Algérie a trois objectifs : »assurer l’accessibilité aux soins, mettre à la disposition des malades des médicaments de qualité, et installer une industrie pharmaceutique performante et de qualité », selon M. Kerrar. « Ce qui nécessite des investissements importants » dans l’industrie pharmaceutique », ajoute-t-il.

« C’est dommage que les coûts de revient montent alors que les prix des médicaments sont en train de baisser », a-t-il déploré, en mettant en garde contre le « déclin de l’industrie pharmaceutique, un essoufflement, qui se traduirait par un retour à la case importations ».

« La production nationale a bénéficié d’un certain protectionnisme de l’État qui a donné ses fruits », a-t-il souligné. « On est arrivé à une période où il faut réellement un second souffle et parler des prix des médicaments », a-t-il plaidé.

Par rapport aux prix pratiqués en France, en Espagne, en Grèce, en Turquie et en Tunisie et au Maroc, les prix du médicament en Algérie sont « les plus bas de la région », affirme-t-il, en donnant l’exemple des prix des bandelettes glycémiques, qui selon lui, « sont les plus bas au monde ».

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