Les ruptures de médicaments observées depuis plusieurs semaines dans le pays ont pour origine « un déficit croissant de l’offre sur le marché, face à une demande que stimulent autant l‘importante croissance démographique de notre pays que la politique d’accès élargi aux soins, mise en œuvre par les autorités publiques nationales au plus haut niveau », a affirmé la Fédération algérienne du médicament (FAM) dans un communiqué publié ce samedi.

Selon la FAM, ce déficit a deux causes essentielles, à savoir « les restrictions appliquées en amont sur les autorisations d’importation des médicaments finis » et « l’absence marquée de procédures claires, précises et cohérentes permettant d’administrer avec efficacité l’interdiction des importations de produits fabriqués localement ».

« Dans un contexte de carence de statistiques exhaustives, fiables et accessibles en temps réel, de même que d’un dispositif affiché de responsabilité pharmaceutique sur les produits mis en marché, sont autant d’éléments qui contribuent à brouiller la visibilité de tous les intervenants, autorités publiques incluses, sur l’état réel des disponibilités de médicaments sur le marché [sic] », indique le communiqué de la Fédération algérienne du médicament.

La FAM a par ailleurs indiqué avoir été conviée à une réunion du « comité de veille sur les ruptures ». Celle-ci devrait avoir lieu le 26 aout prochain.

« La FAM a alerté depuis plusieurs semaines déjà, de la persistance de ruptures et de tensions sur certains médicaments essentiels alors que les recommandations du ‘’comité de veille sur les ruptures’’ à même de garantir fluidité, transparence et disponibilité des médicaments ont été complètement occultées », déplore la fédération.