L’Algérie a reconduit ce mardi son dispositif de lutte anti-Covid pour une durée de dix jours, tout en préconisant l’ « extrême vigilance » face à l’apparition du nouveau variant Omicron qui inquiète le monde entier.
« Le dispositif actuel de protection et de prévention est reconduit pour une période de dix jours, à compter du mercredi 1er décembre 2021 », ont indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué publié ce mardi 30 novembre. Habituellement, les mesures contre le Covid-19 sont reconduites pour une durée de 15 jours.
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Cette reconduction survient dans un contexte sanitaire marqué par l’apparition du nouveau variant Omicron qui inquiète le monde entier et la faiblesse du rythme de vaccination anti-Covid inquiète le gouvernement. Si aucun cas du redoutable nouveau variant n’a été détecté jusqu’à présent en Algérie, le gouvernement recommande l’extrême vigilance. Le communiqué des services du premier ministre rappelle qu’à la faveur de la « relative stabilisation de la situation épidémiologique, le Gouvernement a pris une série de mesures d’allégement du dispositif de gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus (COVID-19) qui se sont traduites notamment par la levée des restrictions sur la mobilité des personnes, sur les rassemblements de personnes et regroupements familiaux et les activités commerciales, économiques et sociales. »
Mais le communiqué laisse entendre que cela peut changer, en déplorant que « malgré la disponibilité de vaccin, la vaccination s’effectue à un faible rythme, au moment où beaucoup de régions dans le monde connaissent une nouvelle vague de la pandémie, voire un inquiétant rebond aggravé par l’apparition du nouveau variant « Omicron » qui préoccupe aujourd’hui la communauté scientifique au plus haut degré. »
Contrôle « rigoureux » du port du masque
Pour faire face à la nouvelle menace, le comité scientifique de suivi de l’évolution du Covid-19 et l’autorité sanitaire « recommandent, avec insistance, l’extrême vigilance des citoyens qui doivent éviter tout relâchement à l’égard du respect des gestes barrières et des différents protocoles sanitaires dédiés aux différentes activités économiques, commerciales et sociales », selon le communiqué.
Dans la foulée, ils lancent un nouvel appel aux Algériens non encore vaccinés à « l’effet de participer massivement aux campagnes de vaccination qui se poursuivent à travers le territoire national et ce, dans l’objectif de prémunir nos concitoyens de la gravité des effets de cette pandémie sur les plans sanitaire, économique et social. »
Comme première mesure, l’Algérie a décidé d’imposer le pass sanitaire aux frontières. « Dans ce cadre et indépendamment des conditions d’accès imposées pour les voyageurs, le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) recommande l’instauration du Passe-Sanitaire comme condition d’entrée et de sortie du territoire nationale. Cette mesure sera mise en œuvre dans les prochains jours pour ce qui est dutransport de voyageurs par voie maritime », selon le communiqué.
Le gouvernement n’écarte pas d’autres mesures en fonction de l’évolution sanitaire « notamment en matière d’obligation vaccinale et d’extension du passe-sanitaire à certaines activités », tout en rappelant que l’accès aux stades et aux salles de spectacles salles des fêtes est déjà « subordonné à la présentation d’un certificat de vaccination. »
La deuxième mesure est le contrôle “rigoureux” du port du masque, alors que les Algériens ont quasiment abandonné les gestes barrières.
Enfin, le gouvernement affirme que le respect des gestes barrières et des protocoles sanitaires feront « l’objet d’un contrôle rigoureux par les services habilités en particulier pour ce qui est de l’exigence du port obligatoire du masque de protection ».