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Mère de 5 enfants, elle demande un titre de séjour et reçoit une OQTF

Mère de 5 enfants, elle demande un titre de séjour et reçoit une OQTF

Le renouvellement des titres de séjour en préfecture demeure toujours difficile pour de nombreux étrangers en France. En plus des délais incroyablement longs pour l’obtention des rendez-vous ou simplement des réponses, les préfectures n’hésitent également pas à notifier des OQTF à l’encontre de certains étrangers, pourtant en droit d’obtenir le document.

Mercredi 29 mai, une trentaine de personnes, en difficulté de renouvellement de leurs titres de séjour, ont tenu un rassemblement devant la préfecture du Val-de-Marne, à Créteil.

Le mot d’ordre de cette nouvelle manifestation est le même : dénoncer les difficultés rencontrées par un grand nombre de demandeurs de renouvellement de ce document attestant leur légalité de séjour en France.

Cité ce mercredi 29 mai par le journal Le Parisien, Pablo Krasnopolsky, représentant du Réseau éducation sans frontières (RESF), indique que certains demandeurs du fameux sésame « attendent des mois, parfois des années ».

« Ici, on crée de nouveaux sans-papiers », dénonce un représentant du RESF

Ces demandeurs espèrent obtenir « un rendez-vous en préfecture, une réponse à un dossier, ou être convoqué pour retirer leur carte avant qu’elle ne soit périmée », décrit l’intervenant. D’ailleurs, il n’hésite à pas à dire « qu’ici (en préfecture, NDLR), on crée de nouveaux sans-papiers ».

Présente sur place, Fadhila. Cette mère de cinq enfants scolarisés a demandé en octobre dernier un titre de séjour, après cinq ans de présence en France. Elle affirme que la lenteur de traitement de son dossier l’a complètement « bloqué ».

La préfecture du Val-de-Marne lui notifie une OQTF

Pis encore : selon Le Parisien, au moment où elle attendait son titre de séjour, la préfecture du Val-de-Marne lui a notifié une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en février dernier. Elle se dit surprise de la réponse et des justifications avancées par l’administration.

Pour sa fille, âgée de 16 ans et scolarisée dans un lycée de Vitry, la préfecture « n’a pas regardé le bon dossier ». Une déclaration confirmée par une militante qui juge « qu’ils (préfecture) n’ouvrent même plus les dossiers à la préfecture, il faut faire du chiffre ».

Du côté de la préfecture, on assure que « les services liés à l’accueil du public demeurent mobilisés dans le traitement des demandes ». Interrogé à propos du cas de Fadhila, un représentant explique que son OQTF « a déjà fait l’objet d’un réexamen » et « qu’un titre est en cours de fabrication ».

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