Politique

Messahel défend les vertus de « l’urne » et de la « continuité »

Alors que les manifestations populaires contre le cinquième mandat ne s’estompent pas, Abdelkader Messahel estime que l’acte démocratique et l’acte d’exercice du pouvoir doivent s’exprimer à travers l’urne.

« Nous avons des élections présidentielles le 18 avril et je pense que ce sera un grand rendez-vous pour la démocratie, parce que ce jour-là, c’est au peuple et au peuple seul de choisir qui il veut le diriger, qui peut le diriger dans un cadre défini par la Constitution et défini par la loi, c’est-à-dire par l’expression souveraine citoyenne à travers l’urne. L’Algérie n’est pas une exception, c’est la règle générale dans tous les pays du monde. L’acte démocratique et l’acte d’exercice du pouvoir s’expriment à travers l’urne », a affirmé le ministre des Affaires étrangères ce mardi 26 février sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale.

« C’est bien d’avoir des positions, de les exprimer en toute liberté, c’est un droit consacré par la Constitution, mais les urnes doivent jouer leur rôle dans tout système démocratique, ce système que nous avons voulu pour le pays et que nous essayerons à chaque fois de renforcer davantage », a-t-il insisté.

Pour lui, la démocratie en Algérie n’est pas une coquetterie, mais un choix stratégique. « Le choix démocratique qu’a fait l’Algérie n’est pas une coquetterie parce que c’est à la mode, mais un choix stratégique. C’est l’antidote du discours de l’exclusif, c’est-à-dire si vous êtes contre moi je vous combats. Non, la démocratie c’est la liberté d’expression, de la presse, de se rencontrer, de s’associer et la liberté de s’opposer. La constitution de 2016 est venue conforter, donner plus de place à l’opposition en tant que facteur national et vecteur de la vie politique dans le pays. La démocratie est très suivie », a-t-il défendu.

Le chef de la diplomatie algérienne défend également les vertus de la stabilité, rappelant que l’Algérie est devenue un exemple pour les autres nations en la matière. « J’étais chargé d’une mission par le président Bouteflika auprès de certains chefs d’Etat arabes. Un chef d’État m’avait posé une question. Il m’a dit, en 1997 vous étiez un pays au bord de la rupture, aujourd’hui, en 2017, vous êtes l’un des pays les plus sûrs au monde. Je lui ai dit ça, c’est le miracle des hommes, c’est le fruit de la concorde civile, c’est le fruit de la réconciliation nationale », témoigne Messahel.

En parlant d’hommes, il cite le rôle joué par le président Bouteflika. « Non seulement ces promesses (du président, ndlr) ont été tenues, mais l’Algérie aujourd’hui est un pays stable, un pays sûr reconnu à travers le monde. Je pense que c’est là un acquis extrêmement important, extrêmement précieux. Le peuple algérien a pris une grande part dans cette situation, il faut rappeler que la réconciliation s’est faite d’abord avec le peuple algérien, elle s’est faite avec toutes les couches qui composent notre société, elle s’est faite dans un élan consensuel et tout le monde se souvient du plébiscite autour de la charte nationale en 2005. Aujourd’hui, l’Algérie est un pays stable grâce à cette politique », dit-il.

Le ministre a aussi défendu les vertus de la « continuité » : « Nous sommes parmi les premiers en Afrique dans l’indice du bonheur et celui du développement humain, ce sont des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, et qui donnent une idée d’une Algérie qui est stable, d’une Algérie qui s’inscrit dans la continuité et le renforcement de la démocratie et du développement. »

Abdelkader Messahel a par ailleurs confirmé la présence d’observateurs étrangers à la prochaine élection présidentielle, citant des observateurs de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de la Conférence islamique, de l’Union européenne et des Nations Unies.

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