C’est désormais un rituel immuable. Les fortes précipitations sont inévitablement suivies d’inondations dans les villes algériennes.
Cela a encore été le cas ce samedi 23 octobre. De fortes chutes de pluie ont inondé des quartiers entiers de la capitale et de nombreuses autres villes du pays. Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent des rues submergées, des véhicules sous les eaux et d’autres emportés par les torrents.
| Lire aussi : Inondations en Algérie : le prix de l’incurie et de l’incivisme
A Alger, des quartiers et axes routiers du centre-ville ont été inondés, comme la rocade autoroutière nord, bloquée sur plusieurs tronçons. La ligne de tramway desservant l’est d’Alger a aussi été bloquée par les eaux au niveau de Ruisseau.
Les scènes les plus spectaculaires sont celles captées au sud de la capitale, en allant vers la Mitidja, dans les quartiers de Baba Hassan, Saoula et Bir Khadem.
A Draria (Ouest d’Alger), deux voitures emportées par les eaux de l’Oued Boudjemâa Temim, ont été repêchées par les éléments de la Protection civile.
Les inondations ont aussi affecté d’autres wilayas, comme Relizane, Boumerdès et Khenchela. De nombreux accidents ont en outre été enregistrés sur les principaux axes routiers du nord du pays.
Les chutes de pluie ont pourtant duré moins d’une heure. Selon Météo Algérie, elles continueront à affecter plusieurs villes du nord jusqu’à 23 heures ce samedi.
Ces inondations sont dues à la violence des intempéries, mais aussi aux défauts de construction des réseaux de collecte des eaux pluviales, les constructions anarchiques, l’amoncellement des détritus sur la voie publique, le manque de civisme.
A ces facteurs s’ajoute le manque d’entretien des réseaux d’évacuation des eaux de pluie qui se pose chaque automne.
Un travail qui devait être effectué pendant l’été en prévision de la saison des pluies. Les premières précipitations de cette saison, le 21 septembre dernier, avaient été accompagnées d’inondations et de blocages d’importants axes routiers, notamment à Alger. De nombreuses villes algériennes demeurent exposées aux risques d’inondations.
