Économie

Métro d’Alger, mines, trains… : 48 milliards de dollars pour de grands projets en Algérie

Quarante-huit milliards de dollars dont plus de 20 milliards pour les chemins de fer. C’est le montant des investissements engagés par l’Algérie depuis 2021 dans les grands projets structurants qui devraient transformer son économie dans les prochaines années.

Un haut responsable du ministère des Finances a dévoilé les montants consacrés à ces projets d’envergure et les délais de leur finalisation.

Parmi les projets lancés, l’exploitation de grands gisements miniers (fer à Gara Djebilet, phosphate à Tébessa, zinc et plomb à Oued Amizour), la réalisation de 7 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, le maillage du Sahara par un dense réseau ferroviaire, l’extension du métro d’Alger.

L’Algérie compte beaucoup sur ces chantiers pour diversifier son économie, booster les exportations hors hydrocarbures, créer de la richesse et de l’emploi et entrer de plain-pied dans le cercle des pays émergents.

Dans son discours au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le 1ᵉʳ mai dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré que le PIB de l’Algérie dépassera les 400 milliards de dollars en 2027. Cette année-là sera « décisive » et verra l’Algérie devenir un « pays émergent », a-t-il dit.

Les grands projets structurants en cours de réalisation devraient justement être finalisés à l’horizon de cette année 2027, a indiqué Hadj Mohamed Sebaa, directeur général du Trésor et de la gestion comptable et des opérations financières de l’État au ministère des Finances.

Projets structurants en Algérie : la part du lion pour le train du Sahara

Le responsable s’exprimait ce mardi matin sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne.

« Les efforts d’investissement de l’État font partie intégrante de l’action du Gouvernement et leur finalité est de stimuler la croissance économique, de promouvoir l’emploi, les exportations et d’améliorer le bien-être des citoyens » et « l’attractivité du territoire », a-t-il soutenu.

Chiffres à l’appui, le DG du Trésor a rappelé que les investissements de l’État « ont été constants », ces dernières années, s’élevant entre 2021 et 2023 à un total de 6500 milliards de dinars, soit plus de 48 milliards de dollars. Le budget des investissements publics était de 1.600 milliards de dinars en 2021 et 2022, avant de passer à 2.700 milliards en 2023, puis à 2.800 milliards en cet exercice 2024.

M. Sbaa a ensuite détaillé les montants consacrés à trois grands projets en cours, citant le complexe intégré de phosphate à Tébessa pour 700 milliards de dinars (5,2 milliards de dollars), le gisement de Gara Djebilet pour 1.014 milliards de dinars (7,54 milliards de dollars) et la réalisation de 7 stations de dessalement de l’eau de mer pour 206 milliards de dinars (1,53 milliard de dollars).

À eux seuls, ces trois projets cumulent des investissements de 14,2 milliards de dollars.

Les autres projets cités avec leurs montants par le directeur général du Trésor sont celui de développement des énergies renouvelables pour 126 milliards de dinars, soit 940 millions de dollars, et l’extension du métro d’Alger pour 1.157 milliards DA soit 8,6 milliards de dollars.

Le projet qui a nécessité le plus gros budget est celui de la modernisation du réseau ferroviaire pour lequel l’État a mobilisé 2.786 milliards de dinars, soit plus de 20 milliards de dollars. Une partie de cet argent est consacrée à la construction d’une ligne ferroviaire de 900 km dans le désert pour transporter le minerai de fer de Gara Djebilet à Béchar. Les travaux de cette ligne ont été lancés il y a quelques mois.

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