L’enquête n’a pas traîné dans l’affaire de l’assassinat de l’avocat Djamel Eddine Chaoui fin janvier dernier à Skikda. Ce jeudi 16 février, le parquet général près la Cour de Skikda a annoncé l’arrestation et l’incarcération de huit suspects. Le mobile du crime est également dévoilé.

Les personnes arrêtées ont été placées sous mandat de dépôt et sont poursuivies pour divers chefs d’inculpation, suivant leur implication présumée dans le crime.

Selon le parquet, les dénommés B.R., B.A. et D.F. sont inculpés de constitution d’association de malfaiteurs, enlèvement et séquestration, homicide volontaire avec préméditation, vol qualifié, usage d’un véhicule à l’effet de faciliter la fuite, incendie de véhicule et détention d’armes à feu de quatrième catégorie et de munitions sans autorisation.

Des faits prévus et punis en vertu de plusieurs dispositions du Code pénal et des lois relatives aux armes et munitions et à la lutte contre les crimes d’enlèvement.

Les accusations retenues contre les dénommés CH.M., CH.S. et GH.B. sont l’association de malfaiteurs, complicité de vol qualifié, mise à disposition d’un véhicule pour faciliter la fuite ainsi que le délit de non-dénonciation. Enfin, B.M. et K.A. sont poursuivis pour dénonciation de crime.

Le meurtre de Djamel Eddine Chaoui « n’a rien à voir avec sa profession »

Le jeune avocat (36 ans) a été porté disparu le 21 janvier à Sebt, une commune de Skikda dont il a été le maire entre novembre 2021 et mars 2022. Des recherches ont été engagées pour le retrouver, mais c’est par hasard que son corps enfoui sous un amas de terre a été découvert le 30 janvier au lieu-dit Toumiat, toujours à Skikda, non loin de l’autoroute Est-Ouest.

La façon dont l’avocat a été tué sera dévoilée le 31 janvier par le parquet général de Skikda. Djamel Eddine Chaoui a été exécuté d’une balle dans la tête. Les enquêteurs n’ont pas relevé d’autres traces de violence sur son corps.

Il restait à connaître le mobile du crime. Il s’agit du vol, indique le parquet dans son communiqué de ce jeudi 16 février. « Les premières conclusions de l’enquête réalisées indiquent que le mobile du crime commis est le vol et n’a rien à voir avec la profession de la victime comme avocat ni avec sa qualité d’ancien président d’APC », fait savoir le parquet.

Les suspects ont donc tué le jeune avocat pour lui voler son véhicule. La même source précise que les malfaiteurs ont tenté de vendre le véhicule subtilisé à la victime, d’abord à Barika (Batna), puis à Ain M’lila (Oum El Bouaghi). Mais après la médiation de l’affaire, ils ont renoncé à le vendre et l’ont pris à El Khroub où ils l’ont incendié, explique le communiqué du parquet de Skikda.