Encore un drame des traversées clandestines vers l’Europe à partir des côtes algériennes. Plusieurs corps de candidats à l’émigration clandestine ont été repêchés depuis mercredi 7 juin au large de la wilaya de Tipaza.
Selon plusieurs sources médiatiques, au moins huit corps sans vie ont été repêchés par les garde-côtes algériens, qui sont toujours à la recherche d’une vingtaine de disparus. Les migrants clandestins sont morts en mer en tentant de rejoindre les côtes espagnoles.
Deux jeunes auraient été secourus près de Cherchell, selon le correspondant d’El Watan à Tipaza.
Les corps repêchés ont été transférés vers la morgue de l’hôpital de Sidi Ghiles ( Tipaza).
Le drame s’est produit suite au naufrage d’une embarcation partie du port de Gouraya avec 28 personnes à bord, originaires de plusieurs régions du pays, ainsi que des ressortissants syriens.
Plusieurs victimes sont originaires de la daïra des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, rapporte la chaîne de télévision BRTV, sans préciser leur nombre exact.
Naufrage de migrants : la région des Ouacifs endeuillée
Selon El Watan, les villages de cette daïra située au pied du Djurdjura déplorent le décès de deux des leurs et deux disparus. Une des deux personnes secourues est aussi originaire des Ouacifs. Une des deux victimes de la région a été enterrée vendredi. Il s’agit d’un quinquagénaire qui tentait de rejoindre la France via l’Espagne, selon la même source.
Dans le même temps, la gendarmerie d’Oran a fait état du démantèlement de réseaux de passeurs qui ont tenté de faire traverser vers les côtes européennes 27 personnes, dont dix étrangers.
Les mêmes services ont par ailleurs démantelé en une semaine 4 réseaux de passeurs constitués de 11 personnes âgées de 22 à 53 ans et originaires de la wilaya d’Oran.
Les gendarmes ont pu récupérer deux embarcations, des fusils de chasse marins, des jerricans de carburant et des sommes d’argent en euro et en monnaie nationale.
Cette période de l’année est très propice aux traversées clandestines vers l’Europe à partir des côtes nord-africaines. Les perturbations climatiques inhabituelles que connaît la région depuis plusieurs semaines pourraient être la cause du drame de Tipaza, estiment les observateurs.
Le passage vers l’Espagne à partir des côtes nord-africaines est l’une des routes les plus meurtrières de la migration clandestine. Près de 1600 personnes y ont trouvé la mort ces cinq dernières années.