Trois militaires sont tombés au champ d’honneur lors d’un accrochage avec un groupe terroriste dans la région de Timiaouine à la frontière entre l’Algérie et le Mali.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha, a également rendu hommage à ces héros et présenté ses condoléances à leurs familles.

Originaire de la localité d’Ait Saada, commune de Draâ el Gaïd sur les hauteurs de Kherrata, dans la wilaya de Béjaia, la famille du jeune martyr Réda Ykhlef est inconsolable.

Ses amis et ses voisins ont témoigné auprès d’Ennahar TV des qualités du défunt, tout en apportant leur soutien à sa famille. Ils étaient nombreux à se rendre au domicile mortuaire. Le père du défunt a raconté avoir parlé avec son fils au téléphone deux jours avant son lâche assassinat. « Il m’avait dit qu’il était bien. Hier, l’annonce de sa mort est tombée. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons », a-t-il dit avec beaucoup de dignité.

Le frère du martyr a déclaré que Réda s’était engagé volontairement au service de la patrie. « Il est tombé en martyr avec ces frères, que Dieu leur prête sa miséricorde », a-t-il dit. Un proche du défunt n’a pas retenu ses larmes devant la caméra. La chaîne El Bilad TV a recueilli pour sa part le témoignage émouvant du père du martyr Ali Abdelkader Houari, originaire de la wilaya de Tiaret. Son père raconte qu’en rentrant à la maison, il a entendu des cris et des pleurs dans la maison.

« Il est parti pour servir son pays »

La mère du défunt et sa sœur enlacée et en pleurs, n’ont pu prononcer un mot. C’est sur l’écran de la télé qui passait en boucle l’information que le chef de famille a découvert la nouvelle.

« Je me suis écroulé », raconte-t-il devant la caméra, le visage écrasé de douleur. Le père a eu beaucoup de mal à s’exprimer après ce drame. « Il était mon soutien. Chaque dinar qu’il touchait il me l’envoyait pour me soigner », se remémore-t-il, en pleurs au micro d’Ennahar TV.

En permission et avant son dernier départ en service, le défunt avait confié à son père son intention de terminer son examen de permis de conduire et de déposer un dossier pour le logement. La mère du défunt était inconsolable. « Il est parti pour servir son pays », relate-t-elle difficilement tant la mort de son fils l’a martyrisée.

Le troisième martyr, Tareb Ilyes, originaire de la commune de Damous à l’ouest de la wilaya de Tipasa, a été inhumé lundi dans une ambiance empreinte d’émotion. Une foule nombreuse l’a accompagné à sa dernière demeure. Il avait 20 ans.