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Ministre marocaine et patron australien : scandale retentissant au Maroc

Ministre marocaine et patron australien : scandale retentissant au Maroc

Vrai scandale ou accusation fallacieuse sur fond de règlement de comptes ? Tout le Maroc est tenu en haleine depuis 24 heures par l’affaire de la ministre de la Transition énergétique Leila Ben Ali, dont un journal australien a publié un cliché intime compromettant.

Lundi 27 mai, The Australien a publié une photo d’un homme et une femme enlacés et en train de s’embrasser, assurant qu’il s’agit de l’homme d’affaires australien Andrew Forest et de la ministre marocaine Leila Benali. Le média a précisé que le cliché a été pris il y a une semaine à Paris, où la ministre effectuait une visite de travail.

Andrew Forest est la deuxième fortune d’Australie avec un patrimoine de plus de33 milliards de dollars.

La photo a eu un grand retentissement au Maroc et a très vite enflammé les réseaux sociaux. Les médias locaux ont aussi pressé la ministre de sortir du silence et de s’expliquer.

En plus de l’impact désastreux pour son image en tant que membre du gouvernement,  pour le royaume et pour la société marocaine conservatrice, de nombreux internautes et commentateurs ont noté qu’il y a encore plus grave dans cette histoire, soit un possible conflit d’intérêt, rappelant que Leila Benali a reçu en février dernier une délégation de la société de l’homme d’affaires australien. Le journal australien leur attribue du reste une « relation durable ».

Le Maroc secoué par une supposée photo intime entre une ministre et un patron australien

Leila Benali est sortie ce mardi 28 mai du silence par le biais d’un communiqué dans lequel elle a réfuté catégoriquement être la femme sur la photo publiée par le journal australien.

Il est vrai que la femme sur la photo apparait de dos et avait la tête recouverte d’un foulard. Certains internautes croient toutefois reconnaître sur la photo les chaussures de la ministre marocaine qui crie à la machination et au « règlement de comptes », promettant de saisir la justice.

Leila Benali dit qu’elle tient à sa réputation « en tant que femme et mère marocaine » d’un côté, et en tant que « ministre responsable au sein du gouvernement qui défend les intérêts supérieurs du pays » de l’autre.

Réitérant que les affirmations du journal australien sont des « allégations fallacieuses dénuées de tout fondement », la ministre marocaine a rappelé que ce n’est pas la première fois qu’elle subit des attaques qu’elle qualifie de « forme de vengeance émanant de groupes d’intérêts ».

Leila Benali, 46 ans, est une experte internationale en énergie et finances bardée de diplômes. Elle est notamment diplômée de l’Ecole Mohammadia d’ingénieurs, de l’IEP Paris, de l’Ecole centrale de Paris et de Sciences Po où elle a obtenu un DEA puis un doctorat en économie.

Elle a enseigné à Sciences Po Paris et travaillé pour de nombreux groupes internationaux, comme Schlumberger et Saudi Aramco, et comme économiste en chef au Forum international de l’énergie.

Elle a été nommée ministre de la Transition énergétique et du Développement durable en 2021 par Mohamed VI. Elle est issue du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) qui a été éclaboussé il y a quelques mois par le scandale de l’affaire du « Pablo Escobar du Sahara », ce trafic de drogue qui a réussi à tisser des relations dans le monde politique et sportif marocain. 

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