Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) a dénoncé la mise en détention provisoire de ses deux militants Karim Boutata et Ahcène Kadi prononcée ce dimanche 29 septembre par le tribunal de Sidi M’Hamed, qualifiant la décision de « despotique » et la considérant comme « une grave atteinte aux libertés individuelles et collectives » ainsi qu’un « abus de pouvoir de la part du pouvoir judiciaire ».
Les deux militants sont poursuivis pour « incitation à l’atteinte à l’intégrité territoriale par diffusion des vidéos sur Facebook » et « port de pancartes et slogans attentatoires à l’unité nationale », rappelle l’association.
« L’association RAJ, outrée par cette décision arbitraire et injustifiée qui s’appuie sur deux chefs d’inculpation infondés, basés sur des dossiers vides, dénonce ce qui s’apparente à une dérive despotique », dénonce-t-elle un communiqué.
RAJ considère ainsi cette décision comme étant « une grave atteinte aux libertés individuelles et collectives des algériens-es et un abus de pouvoir de la part du pouvoir judiciaire dont l’objectif est de faire taire l’association et, à travers elle, intimider tous les activistes et militants pour la liberté et la démocratie en Algérie », affirme l’association.
Pour l’association, le placement sous mandat de dépôt de ses deux membres représente « un acte ciblant directement l’association et son engagement dans le mouvement populaire en faveur d’un changement démocratique et radical du pouvoir et pour l’avènement d’une République démocratique et sociale en Algérie ».
« Face à ces entraves et à ces harcèlements, RAJ réaffirme sa détermination et son engagement à poursuivre son implication au sein du mouvement populaire jusqu’à l’aboutissement, de manière pacifique, de ses revendications légitimes », indique l’association dans son communiqué, où elle exige en outre la « libération immédiate et inconditionnelle de ses militants et de tous les détenus d’opinion ».