Le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a menacé samedi de « raviver l’Intifada » si les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël ou décident d’y transférer leur ambassade.
« Ce complot ne passera pas, nous vous mettons en garde contre toute décision en ce sens et nous appelons notre peuple a raviver l’Intifada au cas où des décisions injustes sont prises concernant Jérusalem », a dit le mouvement islamiste dans un communiqué.
« Jérusalem restera arabe et palestinienne quelles que soient les décisions prises » concernant la ville sainte, a ajouté le Hamas, considéré comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unies et l’Union européenne.
Le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré vendredi à l’AFP qu’une reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël « détruirait le processus de paix ».
Le président américain a promis durant sa campagne de déménager l’ambassade à Jérusalem, comme le stipule une loi du Congrès adoptée en 1995 mais dont l’application est bloquée tous les six mois, depuis deux décennies, par les présidents américains successifs grâce à une clause dérogatoire.
La prochaine échéance intervient lundi, selon le département d’Etat, qui a réaffirmé vendredi à l’AFP qu’aucune décision n’avait encore été prise. Mercredi, la Maison Blanche avait jugé « prématurées » des informations selon lesquelles Washington s’apprêterait à annoncer le transfert à Jérusalem.
En juin, Donald Trump avait choisi une première fois de suivre l’exemple de ses prédécesseurs. « Je veux donner sa chance » au processus de paix « avant de penser à déménager l’ambassade à Jérusalem », a-t-il justifié récemment.
Mais son vice-président Mike Pence, qui ira à Jérusalem mi-décembre, a réaffirmé cette semaine que le transfert était « sérieusement » envisagé.
La communauté internationale n’a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, ni l’annexion de sa partie orientale conquise en 1967, si bien que les ambassades étrangères sont installées à Tel-Aviv. Les Palestiniens estiment pour leur part que Jérusalem-Est doit être la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.