Un haut responsable militaire iranien a averti que son pays pourrait se retrouver contraint à augmenter la portée de ses missiles si certains pays, notamment européens, cherchent à “comploter” pour priver l’Iran de telles armes.
“Si les Européens, ou quiconque, cherchent à comploter pour priver l’Iran de ses missiles nous serons contraints à un bond stratégique” en la matière, a déclaré à la télévision d’État le général de brigade Hossein Salami, commandant en second des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.
“Notre stratégie de défense n’est pas gravée dans le marbre. Elle peut changer en fonction de la situation et du comportement des uns et des autres”, a ajouté le général Salami dans cet entretien diffusé dans la nuit, après l’annonce samedi par Téhéran d’un tir d’essai d’un nouveau missile.
Avant cela, l’officier avait fait allusion à la doctrine stratégique iranienne qui limite officiellement à 2.000 km la portée des missiles développés par la République islamique.
Mardi, l’amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, l’organe ayant le pouvoir de statuer sur ces questions, avait déclaré que Téhéran n’avait “aucune volonté d’augmenter la portée de (ses) missiles”, quand bien même l’Iran en a la capacité, selon l’agence officielle Irna.
La question des missiles iraniens est une pomme de discorde entre Téhéran et les Occidentaux.
Téhéran a annoncé samedi avoir testé avec “succès” un nouveau missile de croisière d’une portée supérieure à 1.350 km.