Le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a évoqué ce lundi 14 février la situation sanitaire liée au covid-19 en Algérie et la modernisation des hôpitaux dont il a dévoilé les grandes lignes.

« Nous nous sommes organisés et nous nous sommes préparés pour éviter le danger de la quatrième vague. Une vague dont nous avions peur. Nous pensions qu’elle pouvait être plus dangereuse« , a tout d’abord déclaré M. Benbouzid.

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Le ministre de la Santé a rappelé que le record historique des contaminations au covid-19 en Algérie a été enregistré le 25 janvier dernier avec 2 521 nouveaux cas en 24 heures. « Nous sommes probablement à la fin de cette quatrième vague« , a-t-il dit.

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Il précise qu’aujourd’hui le dernier bilan officiel fait état de « 413 nouveaux cas de covid« , recensés en 24 heures.

Rappelant que « le variant omicron est plus contagieux mais moins dangereux » que les autres souches du virus, et prenant comme exemple le CHU de Béni Messous (Alger), le ministre souligne : « Tous les malades hospitalisés à Béni Messous ont été contaminés au variant Delta. Tous les décès sont imputés à ce variant« .

Le Pr Benbouzid a indiqué qu' »au cours de la quatrième vague plus de 6000 malades ont été hospitalisés à travers le territoire national dont plus de 1000 dans la seule ville d’Alger« . Il a ajouté que les différents indicateurs sont aujourd’hui « positifs« . « Même si les chiffres repartent à la hausse, nous avons maintenant l’expérience pour faire face« , a rassuré le ministre.

Seule ombre au tableau pour M. Benbouzid : l’échec de la campagne de vaccination contre le covid-19. « Nous sommes déçus en ce qui concerne la vaccination. Nous n’arrêterons pas la vaccination jusqu’au à la fin de la pandémie« , a déclaré le ministre.

Réitérant son appel aux Algériens pour se vacciner contre le covid-19, il poursuit : « Avec le stock de vaccins dont nous disposons au niveau de l’Institut Pasteur d’Algérie et des  différents centres de vaccination, nous avons de quoi vacciner pour deux ans« .

Modernisation du système de santé

Pour le ministre de la Santé, la priorité est à la modernisation des structures de santé et principalement des services d’urgences des hôpitaux.

« Il faut donner une meilleure image des services d’urgences, les organiser et les améliorer à tous les niveaux« , a dit le ministre.

« Les patients doivent être pris en charge dans les meilleures conditions. J’ai visité quelques services d’urgences, il y avait dans l’un des services une table d’examen déchirée, un robinet sans eau, un rideau sale« , a déploré le ministre de la Santé.

« 48 h heures après ma visite, les choses se sont améliorées, sans sanctions. Les structures d’urgence doivent être équipées de moyens modernes« , a-t-il ajouté.

Autre priorité pour le ministre de la Santé : revaloriser les structures sanitaires de proximité

« À Alger, il y a plus de 80 structures de proximité mais 70 % des citoyens se dirigent vers les grands hôpitaux universitaires« , a dit le ministre.

Le Pr Benbouzid affirme que dans les structures de proximité, « il y a des médecins spécialistes, des chirurgiens, des équipements, des radios« . Pour lui, il est important que les structures de proximité soient en mesure de prendre en charge les malades en fonction de leurs pathologies afin que ces derniers ne se dirigent plus systématiquement vers les grands hôpitaux.

« Le CHU est fait pour l’enseignement, l’encadrement, la formation et les interventions qui nécessitent une grande expertise« , a rappelé dans ce sens le ministre de la santé.