« L’ANIE est le fruit du Hirak », a affirmé, ce mercredi 11 décembre, Mohamed Charfi, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, dans un entretien au journal français Le Monde.
« Depuis la première manifestation du 22 février, la mise en place d’une commission électorale indépendante des structures de l’État faisait partie des revendications populaires. L’ANIE a finalement été instituée à l’issue d’un processus de dialogue national », a-t-il expliqué, ajoutant que « sur ses 50 membres, 24 sont issus de la société civile ».
« L’ANIE porte en elle toutes les revendications du Hirak. Elle assurera une élection propre et transparente qui permettra au peuple d’exprimer son choix souverainement », a insisté M. Charfi qui réfute l’argument selon lequel l’autorité qu’il dirige n’est pas perçue comme indépendante par le Hirak. Selon lui, cette défiance « est une preuve de vigilance démocratique »
Pour Mohamed Charfi, le scrutin de ce jeudi 12 décembre sera « la première élection démocratique » dans l’histoire de l’Algérie. « Il s’agira de la première élection réellement démocratique dans l’histoire de l’Algérie », a-t-il affirmé.
Mais le Hirak doit se poursuivre après la présidentielle, a estimé Charfi. « Le Hirak doit rester une force permanente pour un changement permanent. Il est une force inestimable, une richesse pour l’Algérie qui ne doit pas être gaspillée comme bien d’autres ressources l’ont été. Il nous permet d’avoir les réflexes positifs au service de la stabilité de l’Algérie et de son développement économique », a-t-il expliqué.