L’Algérie se dote d’une nouvelle constitution « halal », à l’issue du référendum populaire du dimanche 1er novembre, et qui a été marqué par une abstention record. « Nous avons une constitution halal », a commenté le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) Mohamed Charfi, ce lundi 2 novembre, après l’annonce des résultats scrutins.
Le projet de révision constitutionnelle a été approuvé par 66,8 % des suffrages exprimés, selon M. Charfi, qui a annoncé dimanche en fin de soirée, un taux de participation de 23,7 %, qui est historiquement le plus bas des scrutins majeurs en Algérie. À titre d’exemple, la constitution de 2016 avait été adoptée avec un taux de participation à la soviétique de près de 80 %. La constitution pluraliste de 1989 a été également adoptée avec un taux de participation de près de 79 %.
En annonçant les résultats du référendum du 1er novembre, le président de l’Anie a moqué les taux qui « faisaient rires » des précédents scrutins. « Par rapport aux conditions dans lesquelles s’est déroulé le référendum, un taux de 23% est une preuve de la mobilisation populaire pour le changement », a-t-il commenté, tout en vantant le travail réalisé par son instance.
La présidentielle du 12 décembre 2019 a permis à l’Algérie d’avoir un « président halal » et le référendum du 1er novembre a doté le pays d’une « constitution halal », a vanté encore le président de l’Anie, en soulignant que « légalement » et « constitutionnellement », la « nouvelle constitution est adoptée ». Il précise qu’il reste la validation des résultats par le Conseil constitutionnel, qui aura lieu dans dix jours après la tenue du scrutin, et la publication de la nouvelle constitution au Journal officiel.