Politique

Mohcine Belabbes : Gaid Salah a « envenimé la situation »

Le secrétaire général du RCD Mohcine Belabbes a commenté ce mercredi 27 mars l’appel du chef d’état-major Ahmed Gaid Salah à appliquer l’article 102 de la Constitution prévoyant l’empêchent du président pour raison médicale. Il a affirmé que l’application de cet article est « dépassé par les événements ». Selon lui, « il fallait l’appliquer il y a des années ».

« Le mandat (de Bouteflika) se termine dans un mois, l’activation de l’article 102 est une manœuvre d’un groupe qui veut sauver le système aux dépens du peuple », a-t-il avancé, ajoutant que l’appel de Gaid Salah a « envenimé la situation ».

Le SG du RCD a multiplié les accusations envers Gaid Salah qui, selon lui, « a fait de l’armée un parti politique », il s’est interrogé « en quel qualité » a-t-il lancé cet appel et a affirmé qu’il a « usurpé la fonction de chef suprême de l’armée » en faisant cette déclaration.

« L’armée doit elle aussi entrer dans une phase de transition », pour Belabbes. « L’institution militaire et conçue partout dans le monde pour s’occuper de la sécurité nationale, de l’intégrité territoriale. Elle n’est pas conçue pour dire qui sera président ou responsable au gouvernement », a-t-il ajouté.

Le chef du RCD a exprimé son rejet d’une éventuelle présidence par intérim de Zeroual. « Zeroual a une grande responsabilité dans la situation actuelle », a-t-il affirmé, ajoutant que l’ancien président « a violé la constitution en 1998 ».

Répondant à une question sur la possibilité qu’ont les « islamistes » d’arriver au pouvoir, Mohcine Belabbes s’est montré confiant en expliquant que « le peuple algérien n’est pas intégriste ».

« Laissons le peuple choisir en liberté et nous verrons qui gagner. On a décrété depuis des années que le peuple algérien est intégriste. Ce n’est pas vrai, il vient de le démontrer », a-t-il expliqué, avant de s’interroger : « quand lui a-t-on donné la liberté de choisir ses responsables ? D’exprimer son avis ? Jamais depuis 1962 ».

« Lorsqu’il y a une instance indépendante d’organisation des élections, lorsqu’il y a une loi électorale qui contient les mécanismes permettant et garantissant l’alternance pacifique et démocratique au pouvoir, il n’y a plus de problème », a-t-il ajouté.

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