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Moins de régularisations d’immigrés en France : pourquoi les Algériens sont les premiers concernés

Moins de régularisations d’immigrés en France : pourquoi les Algériens sont les premiers concernés

Par Par Oleksii / Adobe Stock
Le drapeau de l'Algérie et de la France.

Le nouveau ministre de l’Intérieur de France, Bruno Retailleau, veut aller vite en matière d’immigration. Intervenant sur le plateau de TF1, lundi 23 septembre, le nouveau locataire de la place Beauvau a réaffirmé ses positions droitières en faisant notamment du dossier de l’immigration l’une de ses priorités.

Quelques jours seulement après sa nomination, il prévoit déjà de réunir 21 préfets pour leur donner les nouvelles directives qu’il compte mettre en œuvre en matière d’expulsions et de régularisations, rapporte la radio France Info.

Retailleau demande aux préfets « d’expulser plus et de régulariser moins »

Ce jeudi 26 septembre, une source au sein du ministère de l’Intérieur a confié à France Info que Bruno Retailleau compte tenir la réunion avec les préfets le 1ᵉʳ octobre prochain.

« Bruno Retailleau va convoquer 21 préfets de départements le 1ᵉʳ octobre prochain afin d’évoquer l’immigration et les améliorations possibles dans les procédures d’éloignement », souligne-t-on de même source.

Les départements concernés par la convocation du ministre de l’Intérieur représentent aujourd’hui 80 % des mesures d’éloignement en France.

Au cours de ses premières sorties médiatiques en tant que ministre de l’Intérieur, Retailleau a particulièrement mis l’accent sur sa volonté de baisser l’immigration massive, qui « n’est pas une chance pour la France », selon lui.

Le droit à la régularisation, après 10 ans de séjour en France, sera-t-il supprimé ?

Pour ce faire, il affirme qu’il va mettre à sa disposition « tous les moyens », dont de nouvelles « dispositions législatives ». Ainsi, l’un des points qui risquent d’être évoqués lors de la réunion avec les préfets, c’est la régularisation des étrangers, dont les Algériens, qui justifient de dix ans de séjour en France.

Le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile prévoit l’admission exceptionnelle au séjour, à certaines conditions, de « l’étranger qui justifie par tout moyen résider en France habituellement depuis plus de dix ans ».

Mis à part certains cas exclus de cette disposition pour des raisons de sécurité évidentes, tout étranger pouvant justifier d’une durée de présence continue en France de dix ans, avec les justificatifs prévus par la loi, peut prétendre à une régularisation.

Cette régularisation n’est pas automatique, sauf pour les Algériens. « L’article 6-1 de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié prévoit toujours la délivrance de plein droit d’un certificat de résidence « vie privée et familiale » après dix ans de présence », rappelle le site Avec Vous Avocats.

Déjà que les préfectures appliquent ce droit de fait à la régularisation des Algériens au compte goûte depuis quelques années, multipliant les obstacles, les directives du nouveau ministre de l’Intérieur, très proche de celle de l’extrême droite, risque carrément d’y mettre fin.

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