Le tableau final des Jeux méditerranéens Oran-2022 est presque connu.

Il ne reste que les médailles des épreuves de handball dames et messieurs à attribuer.

Ces dernières épreuves prévues ce mercredi 6 juillet n’auront aucune incidence sur le classement final des nations participantes, notamment celles du haut du tableau.

Sans surprise, c’est l’Italie qui termine en tête avec un total de 159 médailles, dont 48 en or, suivie de la Turquie (108 médailles, 45 en or) et de la France (81 médailles, 21 en or).

Ce podium est presque conforme à celui du classement global des nations participantes depuis la création des jeux, dominé par l’Italie dont les athlètes ont raflé 876 médailles d’or en 18 éditions éditions, la France (631 médailles d’or) et la Turquie (341).

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La surprise est venue de l’Algérie qui termine quatrième de ces jeux qu’elle organise pour la deuxième fois, après l’édition d’Alger en 1975, avec un total de 53 médailles (20 or, 17 argent et 16 bronze).

La délégation algérienne rate d’un cheveu le podium, la France, troisième, ne comptant qu’une médaille d’or en plus (21).

Pour un pays de la rive sud de la Méditerranée, il s’agit d’un exploit remarquable et totalement inattendu.

L’Algérie termine au pied du podium et dépasse de loin de grandes nations du sport comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Serbie ou encore l’Égypte.

C’est son meilleur classement et sa meilleure moisson depuis sa première participation en 1967 (Tunisie).

Jusque-là, les Algériens avaient réalisé leur meilleur parcours lors de l’édition de Tunis-2001 avec 10 médailles d’or, terminant à la septième place au tableau général des médailles.

La hiérarchie bousculée

Ce que la délégation algerienne vient de faire à Oran est un exploit qui bouscule l’ordre établi depuis 1951, sachant qu’avant cette édition, l’Algérie n’était que huitième en nombre global de médailles d’or gagnées (86), devancée par l’Italie, la France, la Turquie, l’Espagne, l’ex-Yougoslavie et surtout l’Égypte et la Tunisie.

Les athlètes algériens ont brillé au moment où on les y attendait le moins, dans une conjoncture de recul de leurs résultats sur la scène internationale et au moment où, en interne, le football captive toute l’attention et tous les financements.

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Ce même football qui a une nouvelle fois déçu lors de ces jeux, les U-18 algériens se faisant éliminer dès le premier tour.

Les autres disciplines collectives n’ont pas fait mieux et si l’Algérie se retrouve si haut dans le classement, c’est grâce aux sports individuels.

Dans certaines disciplines, les Algériens ont nettement dominé les épreuves, comme en boxe (13 médailles dont 5 en or) ou le karaté (6 médailles, 4 en or). L’athlétisme algérien a aussi brillé avec un total de 13 médailles dont 5 en or.

Outre ces disciplines dont lesquelles elle possède des traditions et même des médailles olympiques, l’Algérie a raflé lors de ces Jeux d’Oran des médailles dans des disciplines totalement inattendues, comme le badminton, la natation, l’escrime ou les sports de boule.

Les exploits individuels des athlètes algériens démontrent que la pâte existe, la volonté aussi et qu’avec plus d’intérêt et de suivi, l’Algérie pourra renouer avec les consécrations au plus haut niveau mondial, notamment aux Jeux olympiques.

Il s’agit aussi d’un cri de révolte de ces athlètes à la face des responsables et du public qui n’ont d’yeux que pour le football.