Il aura marqué à sa manière, plutôt cocasse, le match d’ouverture de la Coupe du monde 2018 Russie – Arabie saoudite (5-0), disputé jeudi dernier au stade Loujniki de Moscou.
Le gardien de but saoudien Abdullah Al-Mayouf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas brillé pour ses parades mais pour ses rondeurs et sa forme physique, très contestée pour un joueur prenant part à une compétition d’envergure.
Ceux qui suivaient le match dans l’enceinte moscovite, ou ceux qui étaient scotchés devant leur poste de télévision, ont certainement remarqué les quelques kilogrammes de plus du gardien de but d’une équipe mondialiste, et qui de surcroit, s’est préparée pour ce rendez-vous en affrontant en amical des sélections de renom tels que l’Allemagne (défaite 2-1) ou encore l’Italie (défaite 2-1).
Le gardien de but saoudien, Abdullah Al-Mayouf. Photo partagée par le journaliste de Bein Sports Issam Chouali sur sa page Facebook.
Mais le portier d’Al-Hilal (Div.1 saoudienne) âgé de 31 ans (1.88 m/83 kg) est passé complètement à côté de son sujet, concédant une « manita », même s’il n’était pas l’unique responsable de la déroute concédée par l’Arabie saoudite, dont il s’agit de sa première participation au Mondial depuis 2006 (Allemagne). La défense de l’actuel 67e au classement de la Fifa n’est pas exempte de tout reproche.
La prestation « loufoque » réalisée par le portier saoudien a fini par attirer les foudres du président de la fédération saoudienne Adel Ezzat, qui n’a pas mâché ses mots.
« Un certain nombre de joueurs devront rendre des comptes », a-t-il averti. Le patron de la fédération saoudienne a cité trois joueurs en particulier, le gardien de but Abdullah Al-Mayouf, le défenseur Omar Hawsawi et l’attaquant Mohammed Al-Sahlawi, sans préciser quelles mesures seraient prises.
Le chef de l’autorité sportive saoudienne Turki Al-Cheikh, a dit assumer « la pleine responsabilité » de la défaite, tout en s’en prenant aux joueurs.
« Nous avons tout fait pour eux (…), nous leur avons fourni la meilleure équipe d’entraîneurs. Que personne ne me dise que (l’entraîneur argentin Juan Antonio) Pizzi n’est pas un entraîneur renommé. Ce sont nos joueurs, ils n’ont même pas fait 5% de ce qu’on leur demandait, c’est une réalité que nous devons admettre », a-t-il regretté dans une vidéo postée sur Twitter
Les déboires vécus jeudi par Abdullah Al-Mayouf nous fait rappeler l’ancien gardien de but international anglais David James, surnommé « Calamity James » car il est connu dans le monde footballistique pour sa capacité à effectuer des arrêts de grande classe mais aussi pour ses bourdes monumentales, sauf que la comparaison avec le Saoudien se limite uniquement à l’aspect négatif des choses.
Une chose est sûre, Abdullah Al-Mayouf sera certainement relégué sur le banc des remplaçants mercredi prochain face à l’Uruguay de Luiz Suarez au stade de Rostov, dans ce qui sera le match de la dernière chance pour les Saoudiens.