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Mondial 2018 : de Pelé à Zidane, le onze de légende

Mondial 2018 : de Pelé à Zidane, le onze de légende

Du « Roi Pelé », seul joueur trois fois champion du monde, à « Zizou », héros heureux puis malheureux de deux finales, la Coupe du monde a sacré d’immenses légendes du football.

Le onze de légende:

Gordon Banks – Cafu, Franz Beckenbauer, Fabio Cannavaro, Roberto Carlos – Zinédine Zidane, Andrés Iniesta, Diego Maradona – Pelé, Miroslav Klose, Ronaldo

Gordon Banks (Angleterre): Gardien de clubs modestes (Leicester, Stoke), l’Anglais champion du monde en 1966 est surtout célèbre pour une parade miraculeuse face à Pelé, en 1970, gravée dans l’histoire grâce à l’aphorisme du Roi: « Aujourd’hui j’ai marqué un but, mais Banks l’a arrêté ».

Cafu et Roberto Carlos (Brésil): Les deux Brésiliens ont révolutionné ensemble le poste d’arrière latéral en poussant très loin l’aspect offensif du rôle. En Coupe du monde, le palmarès de Cafu est plus étoffé, puisqu’il a remporté celles de 1994 et de 2002. Roberto Carlos n’a remporté « que » la seconde, où Cafu était capitaine. Ils ont perdu ensemble la finale de 1998 contre la France (3-0).

Franz Beckenbauer (Allemagne): « Inventeur » du poste de libéro, « Kaiser Franz » a laissé une des images immortelles de la Coupe du monde en finissant le bras en écharpe le « match du siècle », la demi-finale de 1970 perdue contre l’Italie (4-3 a.p.). Mais il a aussi levé le trophée quatre ans plus tard, à domicile, quand le réalisme de la « Mannschaft » a brisé le romantisme des Pays-Bas de Johan Cruyff (2-1).

Fabio Cannavaro (Italie): Archétype du défenseur italien, parfaitement placé, toujours totalement concentré et un peu « méchant » s’il le faut, Fabio Cannavaro est le capitaine de l’Italie championne du monde en 2006 (1-1, 5-3 aux t.a.b. contre la France) et son symbole, par son sens exacerbé de la compétition.

Zinédine Zidane (France): Entré dans l’histoire par un doublé, sorti sur un rouge, « Zizou » partage à lui tout seul deux records: celui des buts en finale (3), à égalité avec l’Anglais Geoff Hurst, Vava et Pelé, marqués en deux éditions comme les deux Brésiliens, soit un doublé de la tête contre le Brésil (3-0) en 1998, pour offrir aux Bleus leur seule Coupe du monde, et une « Panenka » en 2006 contre Gianluigi Buffon; il est aussi le seul joueur, avec le Camerounais Rigobert Song, exclu deux fois en Coupe du monde, en 1998 contre l’Arabie Saoudite, puis lors d’un inoubliable carton rouge en finale 2006, pour son coup de tête à Marco Materazzi.

Andrés Iniesta (Espagne): Le Barcelonais a élevé la simplicité dans le football jusqu’au vertige artistique. Il symbolise l’Espagne du « tiki taka », ce tourbillon de passes, qui a tout gagné entre 2008 et 2012. Iniesta marque surtout le but de la victoire en finale contre les Pays-Bas en 2010, à la fin de la prolongation (1-0 a.p.). Leader de la « Roja » 2018, il a encore une chance d’ajouter quelques lignes à sa légende.

Diego Maradona (Argentine): Personne autant que « Diego » en 1986 n’a écrasé un Mondial de son talent et de sa personnalité. Au sommet de son art au Mexique, il a guidé l' »Albiceleste » jusqu’au triomphe contre l’Allemagne (3-2) et presque récidivé quatre ans plus tard en Italie, mais l’Argentine s’est inclinée contre la « Mannschaft » (1-0). Il reste aussi dans l’histoire pour avoir marqué, à quatre minutes d’intervalle, le plus vilain et le plus beau but en Coupe du monde, celui de la « main de Dieu » puis son étourdissant slalom dans la défense anglaise.

Pelé (Brésil): Le « Roi » est le seul joueur trois fois vainqueur de la Coupe du monde, de celle de 1958 où il avait 17 ans, au chef d’œuvre de football offensif de 1970. Il a aussi gagné celle de 1962, même s’il a été blessé trop tôt dans ce tournoi. Pelé reste dans l’histoire comme le meilleur joueur de tous les temps, avec en prime une collection d’images fortes, de son doublé et ses larmes d’adolescent du titre 1958 à sa passe aveugle pour Carlos Alberto en finale contre l’Italie en 1970 (4-1). Son talent était si grand qu’il reste même des traces de ses buts ratés, comme cette feinte géniale pour réaliser un grand pont sur le gardien uruguayen (poteau) ou ce lob depuis son camp échoué à un souffle du poteau contre la Tchécoslovaquie, tous les deux en 1970.

Miroslav Klose (Allemagne): « Miro » n’est peut-être pas le plus étourdissant des attaquants, mais il est le meilleur buteur de l’histoire des Coupes du monde (16 buts entre 2002 et 2014), le seul à avoir joué quatre demi-finales, consécutives. Il a fini par l’emporter à sa dernière participation, en doublant Ronaldo (15 buts).

Ronaldo (Brésil): « O Fenomeno » a tout connu en Coupe du monde. Sacré sans jouer à 17 ans, en 1994, il est le héros malheureux de la finale suivante, contre la France, où un malaise le matin du match le laisse diminué, puis vaincu (0-3). Le meilleur attaquant de son époque prend sa revanche en 2002: il survole le tournoi et termine meilleur buteur, par un doublé en finale contre l’Allemagne (2-0) pour son second titre, cette fois comme leader absolu. Il quittera le Mondial, battu encore une fois par la France (0-1), en quarts de finale de l’édition 2006.

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