Véritable fiasco. Trois des quatre représentants arabes à la Coupe du monde 2018 en Russie : l’Arabie saoudite, l’Egypte, et le Maroc, ont complètement raté leur début dans la compétition en s’inclinant pour le compte de la première journée de leurs groupes respectifs.
Jeudi, en match d’ouverture de cette 21e édition, l’Arabie saoudite a bu le calice jusqu’à la lie en se faisant balayer par la Russie (5-0), soit l’un des plus gros scores des matchs d’ouverture de l’histoire de la Coupe du monde.
Et pourtant, l’Arabie saoudite a effectué une préparation intense sous la conduite de son sélectionneur argentin Juan Antonio Pizzi, avec pas moins de 9 matchs amicaux, dont un face à l’équipe nationale A’, composée de joueurs locaux, le 9 mai dernier à Cadix en Espagne (2-0).
Le visage terne affiché jeudi face aux Russes au stade Loujniki de Moscou a soulevé beaucoup d’interrogations sur la préparation effectuée par les joueurs saoudiens, multipliant des erreurs de novices, notamment en seconde période.
Cette débâcle a fini par faire réagir le président de la fédération saoudienne Adel Ezzat : « Le résultat est décevant et insatisfaisant. Un certain nombre de joueurs devront rendre des comptes », a-t-il indiqué.
Lors de la 2e journée, les Saoudiens devront faire face mercredi prochain à Rostov aux redoutables uruguayens menés par les deux attaquants Edinson Cavani et Luis Suarez. Une autre défaite n’est pas à écarter pour le pays du Golfe.
Cruel pour l’Égypte et le Maroc
24 heures plus tard, la malédiction s’est poursuivie pour l’Égypte et le Maroc, battus vendredi respectivement face à l’Uruguay (1-0) et l’Iran (1-0), d’une manière cruelle.
Contrainte de se passer de sa méga-star Mohamed Salah, victime d’une blessure à la clavicule gauche lors de la finale de la Ligue des champions , l’Égypte a craqué à la 89e minute de jeu, concédant une défaite amère, pour son premier mondial depuis 28 ans.
La défense égyptienne s’est faite surprendre à une minute de la fin sur un but signé José Maria Giménez, plongeant tout un pays dans la déception et la frustration.
Les Pharaons devront sortir le grand jeu mardi prochain à Saint-Pétersbourg face à la Russie, pays hôte, pour essayer de « rester en vie » et éviter un second revers, synonyme d’élimination précoce. Une mission qui s’annonce difficile pour les joueurs du sélectionneur argentin Hector Cuper, même s’ils vont bénéficier du retour tant attendu de Mohamed Salah.
Le Maroc de l’entraineur français Hervé Renard s’est fait piéger face à l’Iran, au temps additionnel, grâce à un but contre son camp de l’attaquant Aziz Bouhaddouz (90e+5). Cruel pour les Lions de l’Atlas qui pouvaient prétendre à un meilleur résultat, eux qui ont raté un bon nombre d’occasions.
À l’instar de l’Égypte, le Maroc devra réaliser le match parfait mardi prochain au stade Loujniki de Moscou face au Portugal de Cristiano Ronaldo, auteur d’un triplé face à l’Espagne (3-3), pour préserver ses chances de qualification.
Les espoirs arabes se reposent désormais sur la Tunisie, qui fera son entrée en lice lundi face à l’Angleterre à Volgograd (19h00, algériennes) dans le cadre du groupe G.
Rappelons que l’équipe nationale, absente de ce Mondial 2018, était le seul représentant arabe lors des deux dernières éditions disputées en Afrique du Sud (2010) et au Brésil (2014).