Le groupe beIN du Qatar a indiqué mardi ne pas être arrivé à un accord avec l’Arabie saoudite sur la retransmission des matches du Mondial-2018, dont il détient les droits exclusifs pour le Moyen-Orient.
Dans une déclaration, beIN a également ajouté que la Fédération internationale (Fifa) avait aidé aux négociations, les Saoudiens refusant de traiter directement avec lui sur fond de persistance de la crise du Golfe, qui dure depuis un an.
« Nous avons fait tout ce que nous avons pu au cours des derniers jours et des dernières semaines pour conclure un accord de sous-licence en Arabie saoudite », a déclaré un porte-parole de beIN.
« Bien qu’il y ait eu des discussions préliminaires, il n’y a pas eu d’accord sur le prix, ni même sur les principaux termes d’une sous-licence ».
« BeIN reste absolument ouvert et disponible pour discuter de la diffusion en sous-licence de la Coupe du Monde de 2018 », a-t-il assuré.
Une source proche des négociations a confirmé que la Fifa était impliquée parce que Ryad refusait de traiter directement avec beIN.
Le blocage de ces négociations intervient après une demande de beIN à la Fifa, à l’approche du Mondial-2018, de prendre des mesures juridiques fortes pour mettre fin au « piratage » d’Arabsat, opérateur majoritairement saoudien.
BeIN, bouquet de chaînes TV basée à Doha, détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux évènements sportifs, dont la prochaine Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet).
Selon le groupe qatari, un réseau pirate, connu sous le nom de « beoutQ » –qui détourne en la ridiculisant la marque « beIN »–, utilise un signal d’Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes.
Aux Emirats, un accord pour restaurer l’accès aux chaînes sportives de beIN a été conclu dimanche soir, selon une source proche des négociations entre le groupe du Qatar et la compagnie émiratie de télécommunications DU.
Les abonnés de DU ont confirmé qu’ils recevaient de nouveau les images du géant qatari après une interruption de plus de 24 heures.