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Mondial-2018 – France : la vidéo sauve le match de Griezmann

Fantomatique jusque-là, le chef de file de l’équipe de France Antoine Griezmann a fini par marquer samedi contre l’Australie (2-1) grâce… à l’arbitrage vidéo: il a obtenu et transformé un penalty pour une faute australienne dans la surface.

C’est la première fois que l’assistance à l’arbitrage vidéo (VAR) est utilisée dans cette Coupe du monde en Russie, le premier Mondial avec cette technologie.

A la 54e minute, Griezmann est lancé dans la profondeur par Paul Pogba puis s’écroule dans la surface. L’attaquant français a-t-il été touché ? L’arbitre uruguayen Andres Cunha décide de faire appel à la VAR avec le geste caractéristique – en dessinant un écran avec ses doigts – et part consulter un écran de contrôle au bord du terrain.

Sur le ralenti, on voit l’Australien Joshua Risdon légèrement toucher le talon de Griezmann, déséquilibré. Cunha accorde le penalty, en dépit des nombreux sifflets des supporteurs australiens, puis le Français le transforme à la 58e minute.

Dans ce contexte un peu particulier, l’attaquant de l’Atletico Madrid ne célèbre pas ostensiblement son but mais serre le poing et les Bleus, tous réunis au point de penalty s’encouragent mutuellement, alors que la partie est très compliquée face aux rugueux Australiens.

Ouf ! Ce but permet à Grizou de relever un peu la tête, et même d’être désigné “homme du match”, malgré une prestation très loin de son statut de leader technique des Bleus et meilleur joueur et meilleur buteur de l’Euro-2016, terminé en finale.

– Discrétion –

Après une frappe dans les gants du gardien à la 5e minute, l’attaquant de 27 ans a été d’une discrétion qu’on ne lui connaissait pas. Puis il a multiplié les mauvais choix: une mauvaise passe pour Kylian Mbappé à la 26e, un contrôle manqué dans la surface sur un ballon haut il est vrai très difficile à capter à la 30e ou une mauvaise remise à la 35e.

Finalement, grâce à son penalty, son 21e but en 55 sélections en équipe de France, il a enfin sorti les Bleus de leur torpeur et est tout même impliqué “sur 8 buts lors de ces 5 derniers matchs en tournoi majeur (Euro ou Mondial), avec six buts et deux passes décisives”, note le statisticien Opta.

Mais Didier Deschamps a bien vu qu’il n’était pas dans un bon jour et l’a logiquement remplacé par Olivier Giroud à la 70e minute, dans ce match très disputé et physiquement éprouvant à la Kazan Arena.

Cela tombe mal alors qu’en début de semaine, l’attaquant de l’Atletico avait pour la première fois accepté à demi-mot son rôle de leader chez les Bleus. Mais presque malgré lui, “comme ça on ne va pas me poser la question à la prochaine conf’ de presse !”.

Le sélectionneur l’avait d’ailleurs reconnu: Griezmann “ne va pas se transformer en quelqu’un qui aboie et reprend les autres” sur le terrain, mais il est là pour montrer l’exemple.

Cette fois, il ne l’a pas fait, ou pas suffisamment. Peut-être s’était-il d’ailleurs un peu compliqué la tâche en annonçant tardivement son choix de rester dans son club de l’Atletico Madrid la saison prochaine, en dépit de la convoitise du FC Barcelone ?

Jeudi soir, après une longue séquence digne d’une téléréalité sur ses états d’âme, il avait finalement expliqué qu’il restait à l’Atletico, à grand renfort de mise en scène.

Pas forcément idéal à moins de 48 heures d’un premier match de Coupe du monde où il a été trop éteint.

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