Un point suffira! Grâce à ses huit victoires en huit matches de qualification, l’Allemagne a déjà un pied en Russie pour le Mondial-2018, et validera son billet dès jeudi soir en cas de nul ou de victoire à Belfast contre l’Irlande du Nord.
En cas de défaite, très improbable, les champions du monde en titre devraient finir le travail dimanche soir contre l’Azerbaïdjan à domicile, à Kaiserslautern.
“C’est une finale”, a prévenu le sélectionneur allemand Joachim Löw, qui va devoir répondre à plusieurs défis.
Les cadres absents
Werner, Özil, Neuer, Khedira, Götze, Gomez… Plusieurs titulaires seront absent à Belfast, mais le sélectionneur Joachim Löw ne panique pas. “Nous avons plusieurs joueurs dans le secteur du milieu offensif qui peuvent se projeter devant le but et créer le danger”, dit-il, citant notamment Thomas Müller, Julian Draxler, Leroy Sané ou encore Lars Stindl, le seul véritable joueur de pointe actuellement disponible.
Oublié, pour Löw, le manque de précision de l’Euro-2016, responsable de l’élimination en demi-finale contre la France. “A l’époque, nous devions beaucoup tirer au but pour en marquer quelques-uns”, admet-il, “mais en qualifications, nous avons marqué plus de 30 buts (35, ndlr) et nous avons clairement amélioré notre efficacité”.
Derrière, la Mannschaft va récupérer sa charnière centrale championne du monde Hummels-Boateng, qui n’a plus joué ensemble en sélection depuis octobre 2011, justement contre l’Irlande du Nord (2-0), en raison d’une blessure de Boateng. Dimanche, avec le Bayern contre Berlin en championnat (2-2), Boateng a fait une passe décisive à Hummels pour le premier but de Munich.
La défense nord-irlandaise
L’Irlande du Nord est invaincue à domicile en compétition depuis quatre ans. Durant ces qualifications, les Irlandais ont joué sept de leurs huit matches sans encaisser de buts. Seule l’Allemagne au match aller a pu tromper leur défense. Et en cas de victoire, l’Irlande aurait encore une toute petite chance de terminer première du groupe, si l’Allemagne perd dimanche contre l’Azerbaïdjan.
“Ils sont impressionnants”, a avoué mercredi le défenseur allemand Mats Hummels, “c’est une équipe difficile à jouer et la tâche sera rude”.
Les Allemands, comme ils savent si bien le faire, s’efforceront de tuer le match d’entrée. Sur ses huit premiers matches de qualification, la Mannschaft a toujours ouvert le score avant la 20e minute, dont six fois dans le premier quart d’heure.
Les adversaires n’étaient certes pas à son niveau, mais cette capacité à faire exploser très vite les défenses regroupées devant leur but est une qualité précieuse qui manque parfois à d’autres grandes formations, dont la France.
La crise du Bayern
Lors de la conférence de presse d’avant-match, Hummels et Löw ont tout les deux assuré que la crise traversée par le Bayern Munich ces derniers jours, avec le limogeage de l’entraîneur Carlo Ancelotti, n’avait aucune incidence sur la forme ou le moral des troupes.
“J’observe et je sens l’atmosphère du groupe”, a dit Löw, “je n’a pas remarqué de nervosité ou de tension chez les joueurs du Bayern. Ce sont des joueurs de très haut niveau, ce n’est pas la première fois qu’ils vivent une crise de club, mais ils sont avec nous en équipe nationale depuis longtemps, ils connaissent mes idées, mes attentes, et je ne crois pas que la situation de leur club ait la moindre conséquence pour nous”.
“Ce n’était pas une situation facile ces derniers jours”, a admis Mats Hummels, “mais maintenant nous sommes en sélection et ce sont deux choses séparées”.