Ce n’est pas un secret. L’équipe de France de football a toujours compté des joueurs d’origine africaine. Le plus célèbre d’entre eux n’est autre qu’un certain Zinédine Zidane, d’origine algérienne, dont les parents sont issus du village Taguemount (Béjaia), et qui avait permis à la France de s’adjuger son unique Coupe du monde en 1998.
La qualification des Bleus samedi pour les quarts de finale du Mondial 2018 en Russie aux dépens de l’Argentine de Lionel Messi à Kazan (4-3) n’était pas passée inaperçue, notamment pour les Africains, où tout le monde était unanime à relever les origines de ces joueurs composant cette équipe « européenne ».
Sur les 23 joueurs retenus par le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps pour cette Coupe du monde, pas moins de 16 joueurs sont originaires d’Afrique dont 2 du Maghreb (Adil Rami et Nabil Fakir). Sur donc un total de 34 joueurs (23+ 11 réservistes), on compte 23 Africains (20 noirs et 3 maghrébins), 7 Français et 4 personnes d’autres origines.
Dès le coup final de l’arbitre iranien Alireza Faghani, les réseaux sociaux ont été submergés par de différents statuts et publications, rappelant l’origine « africaine » de cette équipe de France, qui reste l’équipe ayant le plus nombre de joueurs d’origine étrangère, parmi les nations toujours en lice dans le tournoi.
« Bon, l’Afrique est encore en Coupe du monde ou bien… », a écrit un internaute sur Facebook, en référence à la qualification de la France et à l’élimination de l’ensemble des cinq représentants africains au Mondial 2018 : le Sénégal, le Nigeria, l’Égypte, le Maroc, et la Tunisie, dès le premier tour de la compétition, ce qui n’était plus arrivé depuis le Mondial 1982 en Espagne.
D’autres commentaires n’ont pas hésité, avec un ton ironique, d’affirmer que la France « africaine » venait de venger l’Afrique, en éliminant l’Argentine, qui a fait sortir à son tour le Nigeria en s’imposant (2-1) lors de l’ultime journée du groupe D.
Mbappé, le dernier des mohicans
Il aura survolé à lui ce 1/8e de finale face à l’Argentine, l’attaquant du Paris SG Kylian Mbappé, s’est illustré face à l’Albiceleste en signant un doublé, devenant le deuxième plus jeune joueur (19 ans) à marquer deux buts dans un match à élimination directe dans une Coupe du monde, après le Brésilien Pelé, qui l’avait fait en finale du Mondial 1958 contre la Suède (5-2).
À l’instar de Samuel Umtiti (d’origine camerounaise), ou encore Ngolo Kanté (d’origine malienne), la nouvelle pépite du football français qui reflète la réussite sportive des joueurs d’origines africaines, est de père camerounais et mère algérienne.
« Je suis Français d’origine africaine, si l’occasion me présente à moi pour aider le sport africain à travers ma notoriété je le ferai avec plaisir », a indiqué Mbappé dans l’une de ses déclarations aux médias.
Mbappé est considéré comme l’un des derniers joueurs ayant rejoint l’équipe de France, dont les parents sont issus de l’immigration, alors que sa première apparition remonte au 25 mars 2017 en amical face au Luxembourg (victoire 3-1).
La liste des joueurs français d’origine africaine aurait pu être rallongée si l’attaquant Karim Benzema du Real Madrid (d’origine algérienne) ou encore le milieu offensif Hatem Ben Arfa (d’origine tunisienne) étaient retenus pour le Mondial 2018.
La « Nati » est composée de plusieurs joueurs d’origine étrangère à l’image des deux Kosovars Xherdan Shaqiri et Granit Xhaka, ou encore Johan Djourou (d’origine ivoirienne) et Gelson Fernandes (d’origine Cap-Verdienne). Leur apport a été indéniable dans la progression de l’équipe nationale suisse au niveau mondial et européen.
La Suisse, 6e au dernier classement de la fédération internationale (Fifa), sera opposée mardi prochain à la Suède au stade de Saint-Pétersbourg (15h00, algériennes) dans le cadre des 1/8es de finale.