L’Italie a vu ses espoirs de qualification au Mondial-2018 s’amenuiser après sa défaite face à la Suède 1-0 (mi-temps: 0-0) vendredi à la Friends Arena de Solna, près de Stockholm, dans un match de barrage tendu.
Privée des attaquants Simone Zaza, en pleine forme avec Valence mais blessé à l’entraînement, et de Stephan El Shaarawy (AS Rome), Les joueurs de Gian Piero Ventura devront obligatoirement s’imposer lundi à Milan pour le match retour s’ils ne veulent pas manquer leur premier Mondial depuis 1958.
Même sans « Ibra », les « Bleus et jaunes », qui n’ont pas disputé de Mondial depuis 2006, ont confirmé qu’ils étaient les adversaires les plus relevés sur qui l’Italie pouvait tomber, elle qui était tête de série pour le tirage des barrages.
Lors de leur campagne d’éliminatoires, les Scandinaves avaient notamment battu la France, vice-championne d’Europe en juin (2-1), et ils ont devancé les Pays-Bas au classement.
La Nazionale abordait quant à elle ces matches de barrage avec de nombreux doutes: elle a fini deuxième de son groupe de qualification derrière l’Espagne qui l’avait logiquement dominée, et restait sur trois performances très faibles face à Israël (1-0), la Macédoine (1-1) et la Bulgarie (1-0).
Depuis Coverciano, le centre d’entraînement des Italiens, le sélectionneur Gian Piero Ventura assurait pourtant en début de semaine que son équipe irait « en Russie à coup sûr ».
« J’en suis toujours aussi sûr », a-t-il lancé après la défaite.
L’Italie n’a manqué que deux Coupes du Monde: la première en 1930, à laquelle elle n’a pas souhaité participer, et celle de 1958, pour laquelle elle ne s’est pas qualifiée.
« Si nous manquions la Coupe du monde, ce serait l’Apocalypse », avait prévenu le président de la fédération italienne, Carlo Tavecchio.
– Poteau des Italiens –
Si les quadruples champions du monde semblaient sur la réserve dès l’entame de match, c’est pourtant Belotti qui portait le premier le danger à la 6e minute de jeu: laissé seul dans la surface, l’attaquant du Torino reprenait un centre de la tête qui frôlait le poteau droit d’Olsen.
Les Suédois, eux, conscients du piège tendu par les Italiens et de la difficulté de jouer à San Siro, se lançaient à l’assaut des cages de Gianluigi Buffon devant 50.000 spectateurs chauffés à blanc par la présence dans les tribunes du « kung » Zlatan Ibrahimovic, qui a pris sa retraite internationale après l’Euro-2016.
Toivonen, bien servi par Forsberg, tentait une frappe, sans danger (8). Forsberg décochait ensuite un tir du droit en limite de surface, au-dessus (24).
Peu avant la demi-heure de jeu, Darmian voyait l’appel de Belotti et le servait royalement mais le Turinois, trop court, laissait filer en corner.
Les Azzuri revenaient après la pause avec de bien meilleures intentions et dès la 47e Candevra à la pointe gauche testait Olsen d’une frappe puissante bien repoussée par le gardien suédois.
Mais les espoirs italiens étaient douchés à la 61e, alors que la tension montait entre les deux équipes qui accumulaient les fautes, par un tir dévié de Jakob Johansson, quatre minutes seulement après son entrée sur le terrain en remplacement d’Ekdal.
Les Italiens passaient la vitesse supérieure pour rattraper leur retard mais étaient bien pris en défense par des Suédois, qui par ailleurs ne levaient pas le pied et cherchaient à doubler la mise en contre.
Malheureux, Darmian s’essayait aux 18 mètres, dans l’axe, et trouvait le poteau d’Olsen (70).
« Nous aurions pu mieux faire, évidemment, mais il reste 90 minutes à jouer », a commenté le sélectionneur italien, manifestement mécontent de l’arbitrage avec un carton jaune pour Marco Verratti synonyme de suspension au match retour.
« Nous avons essayé de jouer notre match mais c’était un match très dur, très physique », a-t-il déploré.
L’entraîneur suédois Janne Andersson, qui pourrait être privé d’Albin Ekdal, blessé en cours de jeu, a également évoqué un match physique. « Je suis d’accord, une des clés du match a été de gagner les duels », a-t-il indiqué.
La Suède reste invaincue à domicile face à l’Italie depuis… les jeux Olympiques de 1912.