Lionel Messi contre Sergio Ramos ? En supposant que l’Argentine et l’Espagne avancent sans encombres, elles pourraient se retrouver en quarts de finale du Mondial-2018, avec un parfum entêtant de clasico.
Mais ni l’Espagne, souveraine dans son groupe européen en maîtrisant notamment l’Italie, ni l’Argentine, qui a eu quelques sueurs froides dans sa phase de qualification en Amérique du Sud, n’auront la tâche facile lors de leurs trois premiers matches de groupe.
L’Espagne, qui figurait dans le deuxième pot, a hérité du Portugal, champion d’Europe en titre, du quadruple Ballon d’or Cristiano Ronaldo, pour la première grosse affiche du Mondial dès le 2e jour de compétition.
L’Iran et le Maroc apparaissent un ton en-dessous, malgré des parcours de qualification très convaincants dans leur zone continentale respective.
“Le Portugal, c’est le champion d’Europe, c’est une immense équipe. Le Maroc, de son côté, a éliminé la Côte d’Ivoire et n’a pas perdu un match en qualifications. Et l’Iran est la seule équipe qui s’est qualifiée sans avoir encaissé le moindre but en qualifications”, se méfie le sélectionneur espagnol, Julen Lopetegui.
Les coéquipiers de Messi feront eux face à la Croatie de Luka Modric, autre joueur du Real Madrid que le quintuple Ballon d’Or a l’habitude d’affronter en Espagne avec le FC Barcelone, alors que l’Islande, quart-de-finaliste surprise de l’Euro-2016, et le Nigeria, pourraient jouer les trouble-fête.
Espagnols et Argentins pourraient se retrouver ainsi avec un premier match à élimination directe moins compliqué, contre le Danemark pour l’Argentine et contre la Russie, pays-hôte, pour l’Espagne, avant un rendez-vous bouillant en quart de finale à Sotchi, sur les bords de la Mer Noire.
– Revanche pour la France ? –
Pour les autres favoris de la compétition, la France emmenée par Didier Deschamps a eu de la chance au tirage en héritant de l’Australie, du Pérou et du Danemark au 1er tour.
En quarts de finale se profile une revanche de la dernière finale de l’Euro-2016, entre les Bleus et les Portugais, qui avaient brisé le rêve français d’un nouveau sacre en finale au Stade de France (1-0, après prolongation).
“On a des jeunes joueurs de talent mais qui n’ont pas encore une grande expérience du très haut niveau. Mais ceci dit, ils progressent. L’objectif, c’est d’être dans le dernier carré”, a expliqué le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët sur BeIN Sports.
Pour le Brésil de Neymar, c’est la Belgique et sa génération dorée (Hazard, De Bruyne, Lukaku) qui pourrait se présenter sur le chemin du dernier carré, alors que le champion du monde en titre, l’Allemagne, pourrait croiser l’Angleterre, si les Trois Lions confirment leurs parcours sans-faute (invaincus en dix matches) en qualification.
Mais comme souvent les dernières éditions de la Coupe du monde ont réservé leur lot de surprise, comme en attestent les parcours du Sénégal (quarts), de la Turquie et de la Corée du Sud (demies) en 2002, de l’Ukraine (quarts) en 2006, ou encore du Costa Rica (quarts) en 2014.